mardi 18 février 2014

Homophobie en Afrique, une drôle de perversité morale...parfaitement assumée


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Au-delà de l'argument légitime sur la souveraineté des États généralement avancé par les régimes obscurantistes et autoritaires africains dans leur "croisade" aux relents racistes contre l'Homosexualité - souveraineté curieusement à géométrie variable, selon que les mêmes sollicitent l'aide des odieux occidentaux, ou qu'ils violent systématiquement les droits humains les plus élémentaires de leurs concitoyens ...

Je suis néanmoins toujours frappé par la réelle perversité morale de tous ces homophobes revendiqués et vindicatifs en Afrique, qui ont l'imagination particulièrement alerte pour détecter des orientations et pratiques sexuelles - qui relèvent dans les sociétés africaines de la sphère strictement intime et privée des individus - et se montrent incapables de s'attaquer (tout seuls comme de grands pays souverains) à tant d'autres défis qui leur sont posés: lutte contre la pauvreté, l'analphabétisme, les maladies endémiques, la mauvaise gouvernance chronique, les dictatures héréditaires...et j'en passe.

Pourtant faire preuve du même "voyeurisme" dans l'éradication par ces États de ces fléaux socio-économiques qui freinent leur développement, expose inévitablement  aussi aux mêmes accusations d’ingérence dans leurs affaires intérieures, que pour la défense des droits des homosexuels (souvent supposés).

Tout de même drôle de conception de la souveraineté que celle-ci, essentiellement policière (à l'intérieur) et défensive (à l'extérieur); qui vise d'abord à limiter au maximum l'espace concédé par l'État répressif à la liberté individuelle.

Joël Didier Engo

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