lundi 22 janvier 2024

France: les excès d'une criminalisation croissante du droit des étrangers

Des milliers d'étrangers en situation régulière sont délibérément plongés dans l'illégalité par des lenteurs administratives organisées dans les préfectures et sous préfectures de France, les empêchant notamment d'obtenir des rendez-vous sur les plate-formes numériques souvent soit fermées soit saturées. Cela se traduit par des suspensions et des pertes de droits sociaux, puis quelques fois des licenciements par des employeurs littéralement acculés par une législation pénalisante. Cette situation perdure en réalité depuis les deux confinements du Covid-19 et devrait s'empirer avec la nouvelle loi-immigration raciste et xénophobe qui met officiellement en place une préférence nationale en France.
Marches contre la Loi-immigration: où sont les associations de sans-papiers de France? À quoi ou à qui sert-il de participer à des marches sur une Loi-Immigration xénophobe et raciste instaurant clairement la préférence nationale, dans lesquelles les organisations de sans-papiers n'auraient pas été conviées et sont ainsi tenues à l'écart??? Il faut aussi en finir avec ce vieux paternalisme suprémaciste où des leaders souvent de la gauche française s'estiment plus légitimes et crédibles de parler puis représenter les populations issues de la diversité à leur place, dont les étrangers réguliers et irréguliers de France pour notamment savoir défendre mieux que ceux-ci leurs droits bafoués. Notre association ne participe plus à ce marché de dupe consistant en une petite imposture humaniste et républicaine dans un pays dont les institutions (y compris les formations politiques et syndicales) s'accommodent largement sans le dire avec un racisme systémique d’État. Les victimes, premières concernées, sont complètement rendues invisibles et inaudibles par les joutes politiciennes. Que grand bien leur fasse!!!
Association NOUS PAS BOUGER http://www.nouspasbouger.org

vendredi 5 janvier 2024

Loi immigration: le devoir moral de sensibiliser les migrants Africains sur l'inhospitalité de l'Europe, et singulièrement de la France

Il arrive un moment où le désir de vivre dignement chez soi doit pouvoir l'emporter sur toute volonté d'affronter des obstacles de plus en plus insurmontables dans la clandestinité en Europe, et singulièrement en France. Dans un tel contexte, notre devoir moral est aussi de sensibiliser sur ces difficultés inhérentes à des sociétés ouvertement xénophobes et racistes. Puis d'inciter les migrants africains à privilégier d'autres destinations, à défaut de rester ou retourner dans leurs pays d'origine respectifs. L'attraction croissante exercée par les pays étrangers sur la jeunesse française Dites-le à tous les réactionnaires nombrilistes initiateurs de la Loi Immigration la plus raciste et xénophobe jamais adoptée en France sous la cinquième république... Nombre de jeunes Français dits de souche préfèrent de plus en plus non seulement migrer à l'étranger pour étudier, mais également pour s'y établir définitivement. Et s'il venait donc à tous ces pays (notamment d'Amérique, d'Asie, d'Océanie, et même d'Afrique, etc...) la tentation de leur appliquer systématiquement la réciprocité en termes de restrictions des visas, de cautions universitaires, de privations des droits sociaux, et d'accès aux marchés du travail, etc...comme le fait progressivement la France??? Le drame de la France c'est précisément qu'elle est gouvernée par une classe dirigeante (politique et économique) complètement déconnectée de la réalité économique et sociale de la population, à force de se coopter et se reproduire entre-elle en différents cercles clientélistes très fermés. Joël Didier Engo, Association NOUS PAS BOUGER
http//www.nouspasbouger.org

jeudi 21 décembre 2023

L'imaginaire appel d'air: cette usine à fantasmes nombrilistes à l'origine de la conversion du macronisme au lepenisme

À force d'agiter toutes les menaces d'inspiration xénophobe et raciste contre les immigrés depuis des décennies, espérons que la classe politique qui les a mises en exécution avec la préférence nationale aura le courage d'en faire un bilan objectif dans quelques années, sans s'abriter derrière d'autres motifs fallacieux et populistes. https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/01/11/immigration-le-mythe-de-l-appel-d-air_6157358_3232.html Parce qu'elle devra rivaliser d'ingéniosité pour vendre l'attractivité de la France à des migrants qu'elle prive aujourd'hui de regroupement familial, de soins sanitaires, de toute forme d'épanouissement social et professionnel, de droit du sol, etc... dans un monde intégré et multipolaire où d'autres destinations plus compétitives tendent littéralement les bras aux plus talentueux d'entre-eux. Les Français voulus de souche devront quant à eux réapprendre à balayer leurs rues, à s'occuper de leurs vieillards et malades, à œuvrer dans le bâtiment, ou à cuisiner dans les restaurants, etc... avec des salaires modiques et des couvertures sociales dérisoires. https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/12/19/l-economie-va-avoir-massivement-besoin-de-travailleurs-etrangers-alerte-le-patronat_6206706_823448.html Au moins en aurons-nous peut-être terminé avec ce chantage permanent à un supposé "appel d'air" qui a alimenté bien des énormités réactionnaires sur la migration internationale depuis une quarantaine d'années dans ce pays.
Un décrochage généralisé quasiment programmé En effet lorsque la xénophobie et le racisme deviennent le seul vrai fond de commerce d'une certaine classe politique et surtout dirigeante, cela témoigne de son extrême médiocrité et ne mérite pas qu'on lui accorde une trop grande importance en pleine mondialisation. https://www.nouspasbouger.org/entretien-avec-voa-sur-la-suspension-des-visas/ Il faut davantage la plaindre en évitant soigneusement d’être pollué au quotidien par ses nuisances suprémacistes agitant la peur du "grand remplacement", notamment à travers toutes ces chaînes de télévision en continu à la solde de milliardaires réactionnaires ayant parfois paradoxalement fait fortune à l’étranger, notamment en Afrique, et qui lui servent de caisse de résonance. Parce qu'un pays développé qui refoule les étudiants étrangers au nom de la préférence identitaire nationale n'a plus sa place, du moins ne l'aura plus, dans le peloton des nations compétitives et innovantes de la planète. Son décrochage généralisé est quasiment programmé. Joël Didier Engo, Association NOUS PAS BOUGER
http//www.nouspasbouger.org

lundi 11 décembre 2023

Cet interminable débat très condescendant sur l'immigration en France

 


L’incessant débat sur l'immigration en France sous-jacent à un décrochage programmé de l’occident, que ne veulent absolument pas voir ces élus Français dans leur criminalisation obsessionnelle et généralisée des migrants...
 
Il faudra pourtant le leur dire désormais, particulièrement en ces temps où les Africains rejettent dans leur écrasante majorité la relation déséquilibrée aux accents souvent misérabilistes et paternalistes avec la France. 
 
En réalité rares sont les subsahariens qui font encore l’honneur aux parlementaires Français de suivre leurs interminables débats aux accents racistes et xénophobes sur l’immigration. 
 
Parce qu’ils savent qu’ils sont non seulement les vraies cibles de ces joutes réactionnaires, mais aussi qu’elles n'influent fondamentalement plus sur la marche d’un monde multipolaire où les Africains ont aujourd’hui bien d’autres partenaires et destinations de premier choix en dehors de la France. 
 
C'est cela leur plus grande liberté et puissance infinie.
 
Joël Didier Engo, Association NOUS PAS BOUGER 

 
 
 

France: le projet de loi immigration à l'Assemblée nationale, premier test d'emblée pour le gouvernement

Ce lundi 11 décembre dans l'après-midi, l’Assemblée nationale entame en séance publique les débats sur le projet de loi immigration du gouvernement. Les discussions sont censées durer jusqu’au 22 décembre. Sauf si les députés décident, dès cet après-midi, de rejeter purement et simplement l’ensemble du texte, avant son examen. C’est mathématiquement possible et ce ne sera pas le seul obstacle pour le gouvernement français.

Gérald Darmanin, le ministre français de l'Intérieur à l'Assemblée nationale (illustration). Son projet de loi immigration va subir un test dangereux ce lundi 11 décembre dans l'après-midi.
Gérald Darmanin, le ministre français de l'Intérieur à l'Assemblée nationale (illustration). Son projet de loi immigration va subir un test dangereux ce lundi 11 décembre dans l'après-midi. AFP - MIGUEL MEDINA

Même si Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur affiche sa sérénité ces derniers jours, son projet de texte de loi immigration va subir un test dangereux cet après-midi : une motion de rejet préalable défendue par les écologistes. Si une majorité des députés présents dans l’Hémicycle la vote, il n’y aura pas de débats à l’Assemblée. Il faudrait en fait que le Rassemblement national (RN) et une partie des LR joignent leurs voix à celles de la gauche. « Une coalition entre la carpe et lapin », comme le répète le ministre de l’Intérieur. 

Suspense

Si la motion est adoptée, c’est la version durcie du Sénat qui prévaudrait. Mais le gouvernement pourrait préférer retirer son projet de loi. Le suspense risque de durer jusqu’au vote. Les LR semblent divisés sur la stratégie à adopter. Quand le RN, Marine Le Pen en tête, laisse planer le doute sur ses intentions.

Un casse-tête pour le gouvernement. Si la motion est rejetée, les discussions pourront commencer mais Gérald Darmanin n’est toujours pas assuré de disposer d’une majorité. L’exécutif devra-t-il recourir au 49.3 ? Une véritable course d’obstacles commence pour le ministre de l’Intérieur.

À lire aussi France: l'heure de vérité pour le projet de loi immigration à l'Assemblée

La loi immigration vue de Côte d'Ivoire

Le projet de loi sur l'immigration arrive dans l'Hémicycle. En Côte d’Ivoire, que pense-t-on de ce texte qui vise à « contrôler l'immigration et améliorer l'intégration ? » Notre correspondante à Abidjan est allée à la rencontre de jeunes Ivoiriens ayant étudié en France. Tous se disent atterrés par ce projet de loi très polémique.

« C’est une loi injuste, dit celui-ci à Marine Jeannin. Ça durcit les conditions de vie des immigrés, alors que c’est censé être le pays des droits de l’homme. Je trouve ça dommage, vraiment dommage qu’on en arrive là ». Comme Martial, les anciens étudiants d’écoles françaises sont consternés par ce projet de loi immigration, qui limiterait drastiquement l’accès aux prestations sociales.

Aurore est diplômée d’une école française de commerce et marketing : « Moi, j’étais étudiante à Paris. J’ai travaillé, j’ai cotisé, on m’a prélevée sur mon salaire... et ça, c’est injuste ». Autre point très polémique: la remise en cause du droit du sol et, plus généralement, le durcissement de l’accès à la nationalité. Une mesure injuste, selon l’avocate franco-ivoirienne Laurène Pinaud, mais aussi contre-productive : « Il y a aussi beaucoup d’étudiants étrangers dont on a besoin en France… la pérennité de la santé, de l’éducation… »

L'ancien Premier ministre Édouard Philippe a proposé ce dimanche de fixer « des quotas » de régularisation pour les travailleurs sans papiers exerçant dans les métiers en tension, une clause à laquelle la droite et l'extrême droite sont farouchement opposées.

jeudi 2 novembre 2023

France: la xénophobie et le racisme littéralement banalisés dans les médias de grande écoute


 

 
Le massacre le 07 octobre 2023 par le Hamas des Israéliens suivi du massacre encours des Palestiniens de Gaza par Tsahal sert véritablement d'exutoire raciste et xénophobe pour toute une série de personnalités françaises qui poursuivaient déjà leur propre agenda islamophobe et arabophobe dans la société. 
 
Nous le déplorons en vain depuis des semaines
 
En réalité la confusion politicienne qu'elles entretiennent délibérément sur les plateaux de télévisions et de Radios françaises (LCI, Cnews, etc...) entre l'empathie envers les Palestiniens de Gaza et l'apologie du terrorisme du Hamas dessert la nécessaire lutte contre l'antisémitisme. Parce que ces politiciens néo-conservateurs (droite, extrême-droite, quelques socialistes), xénophobes et racistes veulent se donner bonne conscience sur la énième guerre encours entre deux peuples en exacerbant les tensions ethno-raciales sur le territoire Français. 
 
Ce sont pour l'essentiel de tristes personnages essentiellement carriéristes, qui s'avèrent en cela les pires alliés d'Israël, car foncièrement pourfendeurs d'une paix définitive entre Israéliens et Palestiniens. Au fond ils n'aiment ni les Juifs, ni les Arabes, et encore moins les Noirs d'origine africaine ou afro-descendants, et doivent définitivement être mis à nus.
 
La paix entre Juifs et Arabes est le cadet de leurs soucis.
 
C'est l'occasion de répéter que dans le conflit Israëlo-Palestinien, il n'y aura pas meilleure garantie pour la sécurité d'Israël, de la région, et du monde qu'une solution de paix entre 02 peuples dans 02 États viables aux frontières internationalement reconnues par tous.
 
C'est précisément cette solution que ne veulent absolument pas entendre parler ces politiciens et leaders réactionnaires qui soutiennent Netanyahu en France, quoiqu'ils en disent officiellement. 
 
Pourtant ils devront s'y faire, parce qu'elle est incontournable et qu'ils ne pourront pas éliminer tous les Palestiniens, encore moins tous les Arabes et musulmans dans cette partie du monde ou ailleurs.
 
Joël Didier Engo, association NOUS PAS BOUGER
 

 
 
Billet, Quotidien Libération
 
Le poison mortel des propos racistes entendus sur les plateaux télés, par Samira Sedira
 
L’autrice et chroniqueuse revient sur les sorties racistes et islamophobes auxquelles ont été confrontés les spectateurs de CNews ou de LCI ces derniers jours, sous couvert d’analyses de la guerre entre Israël et le Hamas. L’Autorité de régulation de l’audiovisuel et du numérique a été saisie, mais le mal est fait…
Arno Klarsfeld (à gauche), sur le plateau de CNews, mardi 31 octobre. (Capture d'écran/Dailymotion)
 
par Samira Sedira
publié le 02 novembre 2023

«Les musulmans, beaucoup travaillent sur les chantiers, ils ont accès à des explosifs, peuvent avoir accès à des armes à feu. S’il y avait un mot d’ordre pour tuer des juifs, il pourrait y avoir un attentat tous les jours.» C’est ce qu’a soutenu sur CNews Arno Klarsfeld, avocat vedette revenu d’entre les oubliés du PAF. Pascal Praud, l’interviewer du pire, grand confident du tout-à-l’égout, n’a pas moufté. Ni aucun de ses invités d’ailleurs. Pas un ne s’est insurgé, pas même une molle contestation, rien. On a laissé Arno Klarsfeld prétendre en toute impunité que tous les musulmans étaient des terroristes en puissance. On a laissé Arno Klarsfeld salir la vie, l’histoire et la dignité de millions de musulmans, sans que cela ne perturbe personne.
 
Déferlement logorrhéique
 
Prétendre que «beaucoup de musulmans» travaillent sur les chantiers est déjà une infamie en soi. Dans l’esprit brumeux de l’avocat, le musulman est une bête de somme inapte à occuper d’autres postes que ceux auxquels il est destiné. Ouvriers de père en fils. Femme de ménage de mère en fille. La boue, la serpillière, la crasse. C’est ça, le déterminisme social. La misère, on tombe dedans à la naissance. Mais le pire, dans les propos d’Arno Klarsfeld, c’est quand il sous-entend que tous les musulmans (assoiffés de sang, il va sans dire) obéissent à des forces obscures. Les musulmans : une armée grouillante au service d’on ne sait quelle organisation antijuive, prête à dépecer au moindre claquement de doigts. Et en ce jour d’Halloween, il n’a pas été le seul à se déshonorer. Pascal Perri, éditorialiste sur LCI, a osé l’expression «antisémitisme couscous» pour commenter la multiplication des actes antisémites en France, insinuant au passage que seuls les mangeurs de couscous sont capables de telles ignominies. On les imagine sans peine, tous ces nuisibles amateurs de semoule, crapahuter la nuit à la recherche d’un bout de mur vierge pour y tagger leur haine.
 
On assiste aujourd’hui à une libération exponentielle de la parole raciste sur les plateaux de télévision. Depuis quelques années, l’habitude est prise de parler des Arabes (appelons un chat un chat) en les excluant quasi systématiquement du débat, et en faisant comme s’ils étaient parfaitement imperméables à toutes insanités. C’est bien connu, l’Arabe a le don d’insensibilité. L’étanchéité, c’est dans son ADN. On peut dire ce qu’on veut de lui, rien ne l’atteindra jamais. C’est pratique, et ça permet à ceux qui ne retiennent plus leur langue de se lâcher librement. On n’imagine pas l’impact que ces salissures quotidiennes entraînent dans l’esprit des musulmans et des non-musulmans originaires du Maghreb ; croyants, athées, tout le monde dans le même sac, du moment que votre gueule correspond à votre pedigree. On oublie que derrière ces concepts télévisuels, il y a des hommes et des femmes. On oublie que chaque parole blessante, quand bien même elle serait prononcée par un imbécile, est vécue comme une humiliation. La violence de ce déferlement logorrhéique est dévastatrice. Elle grignote, dégrade, amoche de l’intérieur. Rien ne résiste à ça, pas même l’amour infini que l’on peut ressentir pour un pays.
 
Société malade
 
Arno Klarsfeld, dont je me fiche comme de ma première dent, n’est que le piètre reflet d’une société malade de sa nation. Ce qui est bien plus préoccupant, c’est la façon abjecte, de plus en plus décomplexée, dont tout une population est montrée du doigt. Ce qui est préoccupant, c’est cette façon de catégoriser, inférioriser, désigner comme coupable un certain type de population. Ni l’islamophobie ni l’antisémitisme n’ont leur place. Toute forme d’intolérance est un poison mortel. Désigner qui vaut la peine d’exister, et qui n’en vaut pas la peine, c’est se prendre pour Dieu. Tenons-nous en à devenir des êtres humains corrects, c’est déjà un travail considérable.

samedi 23 septembre 2023

 


Assurer le respect des droits et devoirs des étrangers, c'est cela notre mission
 
Nous sommes ainsi les premiers à ne pas entretenir une vision paradisiaque de l'Europe auprès des Africains, en encourageant autant que nous pouvons leur émancipation économique et sociale dans leurs pays d'origine. 
 
Pour autant nous avons aussi l'obligation de veiller aux respects des droits et devoirs de étrangers en France, singulièrement ceux originaires d'Afrique, notamment lorsqu'ils contribuent à l'effort national.
 
L’indécrottable tropisme xénophobe et nombriliste d’une certaine classe politique française sur la migration internationale…
 
Non tous les femmes et les hommes qui migrent sur la planète n’ambitionnent pas de venir en France pour y vivre des minima sociaux.
 
Ils sont parfaitement renseignés et informés sur le rejet organisé des étrangers qui y prévaut, et l’extrême difficulté pour eux d’y vivre dignement du fruit de leur travail.
 
Il faut une fois pour toute arrêter d’entretenir ce mensonge officiel sur une supposée meilleure attractivité économique et sociale de la France auprès du reste du monde.
 
Ça suffit!!!
 
Joël Didier Engo, Association NOUS PAS BOUGER

 
 
 
 
CheckNews

Lampedusa : les contrevérités de Gérald Darmanin sur le profil des migrants et leur droit à l’asile

Migrants, réfugiés... face à l'exodedossier
Après avoir épuisé tous les recours sur leur non-prise en charge, une soixantaine de jeunes à la rue ont été accueillis par un prêtre jeudi soir. Dès aujourd’hui, jour de la venue de François dans la ville, ils sont logés un centre.

Le ministre de l’Intérieur persiste à dire, contre la réalité du droit et des chiffres, que la majorité des migrants arrivés en Italie la semaine dernière ne peuvent prétendre à l’asile.
par Emma Donada
publié le 22 septembre 2023, Libération

A en croire Gérald Darmanin, presque aucune des milliers de personnes débarquées sur les rives de l’île italienne de Lampedusa depuis plus d’une semaine ne mériterait d’être accueillie par la France. La raison ? D’un côté, affirme le ministre de l’Intérieur, il y aurait les «réfugiés» fuyant des persécutions politiques ou religieuses, et que la France se ferait un honneur d’accueillir. «Et puis, il y a les migrants», «des personnes irrégulières» qui devraient être renvoyées dans leur pays d’origine le plus rapidement possible, a-t-il distingué, jeudi 22 septembre sur BFMTV.

«S’il s’agit de prendre les migrants tels qu’ils sont : 60 % d’entre eux viennent de pays tels que la Côte d’Ivoire, comme la Guinée, comme la Gambie, il n’y a aucune raison [qu’ils viennent]», a-t-il en sus tonné sur CNews, lundi 18 septembre. Une affirmation serinée mardi sur TF1 dans des termes semblables : «60 % des personnes arrivées à Lampedusa sont francophones. Il y a des Ivoiriens et des Sénégalais, qui n’ont pas à demander l’asile en Europe.»

Contredit par les données statistiques italiennes

D’après le ministre – qui a expliqué par la suite tenir ses informations de son homologue italien – «l’essentiel» des migrants de Lampedusa sont originaires du Cameroun, du Sénégal, de Côte-d’Ivoire, de Gambie ou de Tunisie. Selon le ministre, leur nationalité les priverait du droit de demander l’asile. «Il n’y aura pas de répartition de manière générale puisque ce ne sont pas des réfugiés», a-t-il prétendu, en confondant par la même occasion les demandeurs d’asiles et les réfugiés, soit les personnes dont la demande d’asile a été acceptée.

Interrogé sur le profil des migrants arrivés à Lampedusa, le ministère de l’Intérieur italien renvoie aux statistiques de l’administration du pays. A rebours des propos définitifs de Gérald Darmanin sur la nationalité des personnes débarquées sur les rives italiennes depuis la semaine dernière, on constate, à l’appui de ces données, qu’une grande majorité des migrants n’a pas encore fait l’objet d’une procédure d’identification. Sur les 16 911 personnes arrivées entre le 11 et le 20 septembre, la nationalité n’est précisée que pour 30 % d’entre elles.

En tout, 12 223 personnes, soit 72 % des personnes arrivées à Lampedusa, apparaissent dans la catégorie «autres» nationalités, qui mélange des ressortissants de pays peu représentés et des migrants dont l’identification est en cours. A titre de comparaison, au 11 septembre, seulement 30 % des personnes étaient classées dans cette catégorie. Même si la part exacte de migrants non identifiés n’est pas précisée, cette catégorie apparaît être un bon indicateur de l’avancée du travail des autorités italiennes.

Parmi les nationalités relevées entre le 11 et 20 septembre, le ministère de l’Intérieur italien compte effectivement une grande partie de personnes qui pourraient être francophones : 1 600 Tunisiens, 858 Guinéens, 618 Ivoiriens, 372 Burkinabés, presque autant de Maliens, 253 Camerounais, mais aussi des ressortissants moins susceptibles de connaître la langue (222 Syriens, environ 200 Egyptiens, 128 Bangladais et 74 Pakistanais).

A noter que selon ces statistiques italiennes partielles, il n’est pas fait état de ressortissants sénégalais et gambiens évoqués par Gérald Darmanin. Les données ne disent rien, par ailleurs, du genre ou de l’âge de ces arrivants. «La plupart sont des hommes mais aussi on a aussi vu arriver des familles, des mères seules ou des pères seuls avec des enfants et beaucoup de mineurs non accompagnés, des adolescents de 16 ou 17 ans», décrivait à CheckNews la responsable des migrations de la Croix-Rouge italienne, Francesca Basile, la semaine dernière.

Légalement, toutes les personnes arrivées à Lampedusa peuvent déposer une demande d’asile, s’ils courent un danger dans leur pays d’origine. «Il ne s’agit pas seulement d’un principe théorique. En vertu du droit communautaire et international, toute personne – quelle que soit sa nationalité – peut demander une protection internationale, et les États membres de l’UE ont l’obligation de procéder à une évaluation individuelle de chaque demande», a ainsi rappelé à CheckNews l’agence de l’union européenne pour l’asile. L’affirmation de Gérald Darmanin selon laquelle des migrants ne seraient pas éligibles à l’asile en raison de leur nationalité est donc fausse.

Par ailleurs, selon le règlement de Dublin III, la demande d’asile doit être instruite dans le premier pays où la personne est arrivée au sein de l’Union européenne (à l’exception du Danemark), de la Suisse, de la Norvège, de l’Islande et du Liechtenstein. Ce sont donc aux autorités italiennes d’enregistrer et de traiter les demandes des personnes arrivées à Lampedusa. Dans certains cas, des transferts peuvent être opérés vers un pays signataires de l’accord de Dublin III, ainsi du rapprochement familial. Si les demandes d’asile vont être instruites en Italie, les chiffes de l’asile en France montrent tout de même que des ressortissants des pays cités par Gérald Darmanin obtiennent chaque année une protection dans l’Hexagone.

Pour rappel, il existe deux formes de protections : le statut de réfugié et la protection subsidiaire. Cette dernière peut être accordée à un demandeur qui, aux yeux de l’administration, ne remplit pas les conditions pour être considéré comme un réfugié, mais qui s’expose à des risques grave dans son pays, tels que la torture, des traitements inhumains ou dégradants, ainsi que des «menaces grave et individuelle contre sa vie ou sa personne en raison d’une violence qui peut s’étendre à des personnes sans considération de leur situation personnelle et résultant d’une situation de conflit armé interne ou international», liste sur son site internet la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), qui statue en appel sur les demandes de protection.

Contredit aussi par la réalité des chiffres en France

Gérald Darmanin cite à plusieurs reprises le cas des migrants originaires de Côte-d’Ivoire comme exemple de personnes n’ayant selon lui «rien à faire» en France. La jurisprudence de la CNDA montre pourtant des ressortissants ivoiriens dont la demande de protection a été acceptée. En 2021, la Cour a ainsi accordé une protection subsidiaire à une femme qui fuyait un mariage forcé décidé par son oncle, qui l’exploitait depuis des années. La Cour avait estimé que les autorités ivoiriennes étaient défaillantes en ce qui concerne la protection des victimes de mariages forcés, malgré de récentes évolutions législatives plus répressives.

D’après l’Office de protection des réfugiés et apatrides (Ofrpa), qui rend des décisions en première instance, les demandes d’asile de ressortissants ivoiriens (environ 6 000 en 2022) s’appuient très souvent sur des «problématiques d’ordre sociétal […], en particulier les craintes liées à un risque de mariage forcé ou encore l’exposition des jeunes filles à des mutilations sexuelles». En 2022, le taux de demandes d’Ivoiriens acceptées par l’Ofrpa (avant recours éventuel devant la CNCDA) était de 27,3 % sur 6 727 décisions contre un taux moyen d’admission de 26,4 % pour le continent africain et de 29,2 % tous pays confondus. Les femmes représentaient la majorité des protections accordées aux ressortissants de Côte-d’Ivoire.

Pour les personnes originaires de Guinée, citées plusieurs fois par Gérald Darmanin, les demandes sont variées. Certaines sont déposées par des militants politiques. «Les demandeurs se réfèrent à leur parcours personnel et à leur participation à des manifestations contre le pouvoir, qu’il s’agisse du gouvernement d’Alpha Condé ou de la junte militaire», décrit l’Ofpra. D’autre part des femmes qui fuient l’excision et le mariage forcé. En 2022, le taux d’admission par l’Ofpra était de 33,4 % pour 5 554 décisions.

Jurisprudence abondante

S’il est vrai que ces nationalités (Guinée et Côte-d’Ivoire) ne figurent pas parmi les taux de protections les plus élevées, elles figurent «parmi les principales nationalités des bénéficiaires de la protection internationale» en 2022, aux côtés des personnes venues d’Afghanistan ou de Syrie, selon l’Ofpra. Les ressortissants tunisiens, qui déposent peu de demandes (439 en 2022), présentent un taux d’admission de seulement 10 %.

La jurisprudence abondante produite par la CNDA montre que, dans certains cas, le demandeur peut obtenir une protection sur la base de son origine géographique, jugée dangereuse pour sa sécurité voire sa vie. C’est le cas notamment du Mali. En février 2023, la Cour avait ainsi accordé la protection subsidiaire à un Malien originaire de Gao, dans le nord du pays. La Cour avait estimé qu’il s’exposait, «en cas de retour dans sa région d’origine du seul fait de sa présence en tant que civil, [à] un risque réel de subir une menace grave contre sa vie ou sa personne sans être en mesure d’obtenir la protection effective des autorités de son pays».

«Cette menace est la conséquence d’une situation de violence, résultant d’un conflit armé interne, susceptible de s’étendre indistinctement aux civils», avait-elle expliqué dans un communiqué. Au mois de juin, à la suite des déclarations d’un demandeur possédant la double nationalité malienne et nigérienne, la Cour avait jugé que les régions de Ménaka au Mali et de Tillaberi au Niger étaient en situation de violence aveugle et d’intensité exceptionnelle, «justifiant l’octroi de la protection subsidiaire prévue par le droit européen».

D’après le rapport 2023 de l’agence de l’Union européenne pour l’asile, le taux de reconnaissance en première instance pour les demandeurs guinéens avoisinait les 30 %, et un peu plus de 20 % pour ressortissants ivoiriens à l’échelle de l’UE, avec un octroi en majorité, pour les personnes protégées, du statut de réfugié. Concernant le Mali, le taux de reconnaissance dépassait les 60 %, principalement pour de la protection subsidiaire. Ces données européennes qui confirment qu’il est infondé d’affirmer, comme le suggère le ministre de l’Intérieur, que les nationalités qu’il cite ne sont pas éligibles à l’asile.

En revanche, dans le cadre du mécanisme «de solidarité», qui prévoit que les pays européens prennent en charge une partie des demandeurs, les Etats «restent souverains dans le choix du nombre et de la nationalité des demandeurs accueillis». «Comme il s’agit d’un mécanisme volontaire, le choix des personnes à transférer est laissé à l’entière discrétion de l’État membre qui effectue le transfert», explique l’agence de l’union européenne pour l’asile, qui précise que les Etats «tendent souvent à donner la priorité aux nationalités qui ont le plus de chances de bénéficier d’un statut de protection», sans plus de précisions sur l’avancée des négociations en cours.

dimanche 16 juillet 2023

Le dernier baroud criminel des suprémacistes, identitaires et réactionnaires en occident

 

 

 
Comme les suprémacistes Blancs aux États-Unis, les réactionnaires et identitaires de la fachosphère française livrent véritablement un combat perdu d'avance, qui relève presque du baroud d'honneur, avant l'inversion inéluctable et quasiment programmé du rapport de forces démographiques et économiques, voire culturels à l'échelle nationale et internationale.
 
Ils pourront expulser, enfermer, et même tuer autant de noirs, d'arabes, et de populations issues des minorités, que cela ne changera fondamentalement rien au basculement démographique et économique encours.
 
C'est toute la stupidité de la hantise exercée sur ces gens racistes et xénophobes par ce qu'ils assimilent à "un grand remplacement", mais qui correspond simplement à l'ordre inéluctable de l'évolution naturelle de la planète vers le grand métissage.
 
Joël Didier Engo, Président de l'association NOUS PAS BOUGER