jeudi 28 avril 2011

Mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois: un non-lieu très récalcitrant à la manifestation de la vérité…

Comment cacher le sentiment de malaise accentué par le non-lieu persistant en faveur des policiers, sans nécessairement critiquer l’Institution Judiciaire, ou sombrer dans la dénonciation facile du deux poids deux mesures en défaveur des habitants des quartiers difficiles en France?


À l’évidence la décision de la cour d’appel de Paris de mercredi 27 avril, accordant un non-lieu aux deux policiers présents lors de la course poursuite mortelle de Zyed Benna (17 ans) et Bouna Traoré (15 ans ), nous y conduit tout droit, et pourrait si on n’y prend garde, mener certains jeunes à vouloir «se faire justice» eux-mêmes.

Car ce jugement porte tous les ingrédients d’une stigmatisation territoriale qui empêche, selon qu’un citoyen habite dans telle ou telle zone urbaine sensible de France, de devoir bénéficier de la même assistance policière en situation de danger.

Impression persistante d’une grande et grave injustice républicaine, que celle laissée dans notre mémoire collective par ce non lieu très récalcitrant à toute manifestation de la vérité, et qui ferme définitivement la possibilité aux familles de faire réellement le deuil des deux adolescents, morts par électrocution dans un transformateur EDF… faut-il rappeler!?

Je vous remercie

Joël Didier Engo

Sur le même sujet:Clichy-sous-Bois : une décision regrettable

Mort de deux ados à Clichy-sous-Bois : la Cour de cassation annule le non-lieu en faveur des policiers, Le Monde.fr avec AFP

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