Une partie de l'auto-désignée "élite française", qui se considère de "souche"(droite et gauche confondues) en est encore réduite à ces vieux stéréotypes de l'empire colonial: un homme ou une femme, parce que "issu de la diversité", ne peut devoir sa promotion managériale ou ministérielle (fait encore rarissime en France) uniquement à sa couleur de peau ou à sa "beauté" (toute relative).
Et dire que ce sont les mêmes qui ne se privent jamais de donner des leçons d'égalité toute républicaine aux USA sur la question de la discrimination positive et des "quotas ethniques". Alors que dans les faits, la France accuse un retard au moins d'un demi-siècle sur les américains, en matière de promotion managériale et gouvernementale des minorités ethniques.
Chez nous dans notre «Douce France», prévaut encore une certaine division ethnique du travail, que personne au plus au haut niveau de l'État n'ose remettre en cause. Bien au contraire chacun la reproduit si bien à son échelle (de la Présidence de la République au Patronat), laissant finalement entendre aux observateurs non avisés que notre pays n'a jamais pu former dans ses universités et grandes écoles, des femmes et des hommes d'origine étrangère, capables de prétendre valablement aux cabinets et fonctions ministériels, ou à la direction des grandes entreprises françaises.
Dur dur d'en finir avec un tropisme colonial!
Lire également: "Pour Royal, Belkacem a réussi grâce à ses origines", Par lefigaro.fr le 27/07/2012
Décidément une certaine classe politique française (de gauche comme de droite) s'avère encore incapable de poser un regard strictement humain et républicain sur les français issus de la diversité; y compris lorsqu'elle "vante la réussite" de celles et ceux qui ont le privilège (républicain?) d'être ses "protégé(e)s".
C'est simplement pitoyable!
Par
Joel Didier Engo
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