jeudi 15 novembre 2012

Droit de vote des étrangers: l'insupportable faux suspens


Droit de vote des étrangers: l'insupportable faux suspens

Les droits et revendications des étrangers ou leurs descendants sont, et ont toujours été, secondaires dans la vie politique française.

Les étrangers et leurs descendants ont notamment le désavantage de n’avoir pas su ou pu se constituer en groupe de pression influent, respecté et respectable au sein d’une république qui s’avère bien plus « communautarisée » qu’elle ne dit; davantage que les pays anglosaxons où le communautarisme est un fait avéré et assumé.

Ainsi leurs droits viendront toujours après ceux de toutes les autres « communautés » ou groupes d’influence, et seront rarement traités avec la même célérité politique.

Alors pourquoi vouloir entretenir un faux suspens sur un énième renoncement? Les « étrangers » s’en relèveront, et n’en attendaient d’ailleurs pas tant de l’élection de François Hollande à la Présidence de la République.

C’est aussi cela l’autre visage de notre pays: la prégnance d’un tropisme/traumatisme colonial encore très vivace, qui se transmet visiblement de générations en générations dans certaines familles politiques; sous la forme d’une identité nationale et d’une xénophobie sous-jacentes, jamais avouées, mais toujours en filigrane sur les sujets et débats en rapport avec les questions relatives aux droits et devoirs des étrangers, à la représentation politique des français issus de l’immigration, à la solidarité intercommunale, ou à la relation compliquée avec les pays d’Afrique noire et du Maghreb

Cet anachronisme sociologique et politique est d’abord un mal français.

Joël Didier Engo

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