L'ancien Premier Ministre Dominique de Villepin appelait en son temps cette forme caractérisée de pensée unique: "le patriotisme économique".
Il faut juste observer que pour les nombreux nombrilistes et
souverainistes de tous bords qui peuplent notre hexagone de nos jours,
le protectionnisme ne peut et ne doit être qu'à sens unique, autorisé
uniquement pour la France et au grand bonheur des Français...tant dans
sa relation paternaliste avec ses anciennes colonies, que dans les
partenariats économiques et financiers qu'elle est obligée de nouer avec
d'autres entités ou grands ensembles économiques.
C'est la dure loi de notre monde intégré.
La presse et les hommes politiques français ont ainsi beau jeu de dénoncer le "French bashing" qui prévaudrait contre la BNP aux États Unis d'Amérique. Curieusement ladite «Haine de la France»
(nous dit-on) n'existe que lorsque d'autres pays "partenaires et amis"
plaquent à notre pays le respect des "normes et règles
locales"...Celles-là même qui autorisent par exemple une vulgaire chef
d'agence BNP de Paris (Place des Pyrénées dans le 20 éme arrondissement,
pour ne pas la citer) de s'opposer un bel après-midi de mardi 03 juin
(en hurlant), à l'ouverture d'un compte professionnel à une entreprise,
vraisemblablement à cause du faciès des associés ...tout en s'abritant
derrière l'outrecuidance qu'un des deux partenaires a précédemment eu de
poursuivre, puis de gagner en France un procès dans le litige
commercial qui l'a opposé à la BNP.
C'est aussi cela l'autre visage du souverainisme économique et financier Français!
Alors oui les sanctions qui menacent la BNP aux États-Unis sont disproportionnées et anticoncurrentielles.
Il n'empêche qu'elles viennent réveiller chez nombre d'entre-nous (les
éternels sans voix, souvent venus de loin) ces mauvais démons des
humiliations et discriminations dans «l'accès au crédit»
par exemple, très répandues au sein du réseau bancaire Français à
l'égard de celles et ceux qui ne peuvent malheureusement pas s'appuyer
sur les mêmes groupes d'influence politique, médiatique, ou
financier...que la BNP dans ce différend avec l'autorité de régulation
américaine.
Je vous remercie
Joël Didier Engo
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire