L'évacuation était simplement devenue inévitable.
Concentrer en effet autant de nouveaux migrants en plein cœur de Paris et sur un aussi petit périmètre devenait simplement invivable, tant pour les concernés que pour les passants; avec à terme des risques d'épidémies et d'incivilités grandissants du fait d'une précarité excessive.
Oui il fallait les évacuer, mais avec humanité, vers des hébergements d'urgence.
Concentrer en effet autant de nouveaux migrants en plein cœur de Paris et sur un aussi petit périmètre devenait simplement invivable, tant pour les concernés que pour les passants; avec à terme des risques d'épidémies et d'incivilités grandissants du fait d'une précarité excessive.
Oui il fallait les évacuer, mais avec humanité, vers des hébergements d'urgence.
Joël Didier Engo
Migrants de la Chapelle : un seul objectif, «les évacuer»
5 juin 2015,
REPORTAGE
L'évacuation des migrants installés dans le nord de Paris a tourné au fiasco. Quatre jours plus tard, une centaine de personnes errent dans Paris, escortées par les forces de l'ordre.
Elles n’en démordent pas : l’évacuation du campement de migrants de la Chapelle,
dans le nord de Paris, et l’opération de relogement qui a suivi, a été
exemplaire. Quatre jours plus tard, la préfecture de police et la mairie
de Paris continuent à ressasser leurs éléments de langage, en dépit
d’une réalité bien moins flatteuse. Depuis 72 heures, près d’une
centaine de migrants, parmi lesquels des femmes enceintes et des
nourrissons, errent dans Paris. Accrochés à leurs basques, CRS et
gendarmes mobiles n’ont qu’un objectif : les forcer à se disperser et
empêcher la reformation d’un nouveau squat.
Mercredi et jeudi, la partie s’est jouée près d’un lieu chargé de symboles : l’église Saint-Bernard, à quelques encablures de la bande de bitume sur laquelle les migrants avaient dormi, dans des tentes, plusieurs mois durant. Dix-neuf ans après l’expulsion du lieu de culte par les CRS de Jean-Louis Debré, avec «humanité et coeur», il n’était pas question pour les autorités de laisser faire. Jeudi soir, il est 19h30 passé, quand plusieurs dizaines de personnes, migrants et militants, tentent de pénétrer dans l’édifice. Un colosse au crâne rasé vêtu d’un blouson Lonsdale barre l’entrée : «L’église, elle est fermée.»
Les renforts rappliquent en vitesse, à la demande de la mairie de Paris. Certains sont particulièrement agités. Un berger allemand, muselière autour de la gueule, saute sur ce qui bouge. Un flic se lâche : «Vous sortez ou vous allez dans les mosquées.» La foule reflue vers le square tout proche. Près de 150 personnes dormiront là, à même le sol. A mots couverts, certains associatifs déplorent la stratégie «dangereuse» de quelques militants politiques qui se sont greffés au mouvement. «C’est stupide d’essayer d’entrer dans l’église, il était évident que les policiers ne laisseraient pas faire.»
Les migrants, originaires d’Afrique de l’ouest et des pays de la Corne (Ethiopie, Erythrée, Soudan), n’ont rien pour s’abriter. Leurs tentes et certains de leurs effets personnels ont été détruits après l’évacuation du campement de la Chapelle. La faim en tenaille certains. Mais ils s’en accommodent. C’est ce que raconte Mahari, Erythréen de 32 ans : «Le manque de nourriture, ce n’est pas le plus important. Ce qu’il nous faut, c’est des papiers.» L’homme, ancien étudiant en éducation et psychologie, raconte les allers-retours entre la préfecture et un centre administratif pour demandeurs d’asile. Il ne comprend pas. «Apparemment, nos noms ne sont pas sur la liste.»
A la préfecture de police, on assure avoir traité toutes les personnes avec une approche «humaine et individuelle». Patrice Latron, directeur de cabinet du préfet, affirme qu’une centaine de personnes supplémentaires ont été «mises à l’abri» mardi dernier, bien qu’elles ne figuraient pas sur la liste initiale. Au total, ils seraient 461 à avoir été «pris en compte». «Toute personne souhaitant demander l’asile peut le faire en préfecture», assure-t-il. Mais il écarte la possibilité de recourir à une nouvelle procédure accélérée : «Il faut que les gens se présentent individuellement.» En attendant, doit-il admettre, il n’y a pas de «solution miracle» pour les gens à la rue. La préfecture semble n’avoir qu’un objectif : «Limiter l’installation des campements illégaux» et «évacuer».
Un objectif de nouveau mis en application ce vendredi. En début d’après-midi, les forces de l’ordre interrompent la distribution des repas dans le square devant l’église Saint-Bernard. Escortés par des dizaines de gendarmes mobiles, les migrants sont dirigés vers le métro la Chapelle. A la stupéfaction de la foule, ils entreprennent de faire monter les migrants dans les rames arrivant à quai. Par petites grappes, les voilà poussés dans le métro. L’idée : les faire partir, plus loin, et ainsi les disperser.
Le cortège se met ensuite en route vers un gymnase tout proche. Une trentaine de personnes parvient à y pénétrer. Les gendarmes les sortent un par un, manu militari. Un gars noir fait un malaise. Il est 19 heures, et le face-à-face, stérile, se poursuit. En anglais, un flic tente une médiation : «Partez, dispersez vous sans revenir à l’église Saint-Bernard, et on vous laisse.»
En face, les migrants répondent en scandant «Freedom, freedom !» («Liberté !»). Ils promettent de continuer à manifester tant que leurs dossiers ne seront pas examinés. Certains brandissent un tract. En anglais, en arabe et en français, on y lit ce message : «Nous sommes des personnes pacifiques ; Nous sommes des demandeurs d’asile ; Nous demandons des papiers ; Nous voulons que nos droits soient respectés.»
Mercredi et jeudi, la partie s’est jouée près d’un lieu chargé de symboles : l’église Saint-Bernard, à quelques encablures de la bande de bitume sur laquelle les migrants avaient dormi, dans des tentes, plusieurs mois durant. Dix-neuf ans après l’expulsion du lieu de culte par les CRS de Jean-Louis Debré, avec «humanité et coeur», il n’était pas question pour les autorités de laisser faire. Jeudi soir, il est 19h30 passé, quand plusieurs dizaines de personnes, migrants et militants, tentent de pénétrer dans l’édifice. Un colosse au crâne rasé vêtu d’un blouson Lonsdale barre l’entrée : «L’église, elle est fermée.»
Les renforts rappliquent en vitesse, à la demande de la mairie de Paris. Certains sont particulièrement agités. Un berger allemand, muselière autour de la gueule, saute sur ce qui bouge. Un flic se lâche : «Vous sortez ou vous allez dans les mosquées.» La foule reflue vers le square tout proche. Près de 150 personnes dormiront là, à même le sol. A mots couverts, certains associatifs déplorent la stratégie «dangereuse» de quelques militants politiques qui se sont greffés au mouvement. «C’est stupide d’essayer d’entrer dans l’église, il était évident que les policiers ne laisseraient pas faire.»
Les migrants, originaires d’Afrique de l’ouest et des pays de la Corne (Ethiopie, Erythrée, Soudan), n’ont rien pour s’abriter. Leurs tentes et certains de leurs effets personnels ont été détruits après l’évacuation du campement de la Chapelle. La faim en tenaille certains. Mais ils s’en accommodent. C’est ce que raconte Mahari, Erythréen de 32 ans : «Le manque de nourriture, ce n’est pas le plus important. Ce qu’il nous faut, c’est des papiers.» L’homme, ancien étudiant en éducation et psychologie, raconte les allers-retours entre la préfecture et un centre administratif pour demandeurs d’asile. Il ne comprend pas. «Apparemment, nos noms ne sont pas sur la liste.»
Pas de «solution miracle» pour les gens à la rue
Cette fameuse liste, c’est celle élaborée la semaine passée par les services de l’Etat (préfecture, Ofpra) et certaines associations (France Terre d’Asile, Emmaüs Solidarité). Elle est censée donner à tous ceux y figurant une solution de relogement «individuelle» : centres d’accueil pour les demandeurs d’asile, hôtels pour les autres. En réalité, plusieurs personnes pourraient avoir été oubliées dans le décompte. D’autres, absentes au moment de l’expulsion impromptue du campement, n’ont pas été prises en charge. Certaines, enfin, ont décidé de quitter les hôtels où elles étaient hébergées pour quelques nuits. Isolées, en grande banlieue, sans argent ni nourriture, elles ont préféré revenir à Paris, où le réseau associatif, au moins, permet de subvenir aux besoins de base.A la préfecture de police, on assure avoir traité toutes les personnes avec une approche «humaine et individuelle». Patrice Latron, directeur de cabinet du préfet, affirme qu’une centaine de personnes supplémentaires ont été «mises à l’abri» mardi dernier, bien qu’elles ne figuraient pas sur la liste initiale. Au total, ils seraient 461 à avoir été «pris en compte». «Toute personne souhaitant demander l’asile peut le faire en préfecture», assure-t-il. Mais il écarte la possibilité de recourir à une nouvelle procédure accélérée : «Il faut que les gens se présentent individuellement.» En attendant, doit-il admettre, il n’y a pas de «solution miracle» pour les gens à la rue. La préfecture semble n’avoir qu’un objectif : «Limiter l’installation des campements illégaux» et «évacuer».
Un objectif de nouveau mis en application ce vendredi. En début d’après-midi, les forces de l’ordre interrompent la distribution des repas dans le square devant l’église Saint-Bernard. Escortés par des dizaines de gendarmes mobiles, les migrants sont dirigés vers le métro la Chapelle. A la stupéfaction de la foule, ils entreprennent de faire monter les migrants dans les rames arrivant à quai. Par petites grappes, les voilà poussés dans le métro. L’idée : les faire partir, plus loin, et ainsi les disperser.
«On va les encager»
La foule résiste, bloque les portes avec des vêtements. Fin temporaire de l’opération et retour sur le boulevard. Un temps, les migrants sont parqués le long d’une grille. «On va les encager», dit un gendarme. Un autre, dépité, soupire : «Si la préfecture pouvait nous dire quoi faire, ça serait bien. C’est un peu le bordel.» La requête n’a que peu d’effets. Un homme est interpellé après un début d’échauffourée avec un automobiliste.Le cortège se met ensuite en route vers un gymnase tout proche. Une trentaine de personnes parvient à y pénétrer. Les gendarmes les sortent un par un, manu militari. Un gars noir fait un malaise. Il est 19 heures, et le face-à-face, stérile, se poursuit. En anglais, un flic tente une médiation : «Partez, dispersez vous sans revenir à l’église Saint-Bernard, et on vous laisse.»
En face, les migrants répondent en scandant «Freedom, freedom !» («Liberté !»). Ils promettent de continuer à manifester tant que leurs dossiers ne seront pas examinés. Certains brandissent un tract. En anglais, en arabe et en français, on y lit ce message : «Nous sommes des personnes pacifiques ; Nous sommes des demandeurs d’asile ; Nous demandons des papiers ; Nous voulons que nos droits soient respectés.»
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La Chapelle, mais aussi Dunkerque, Metz, Calais... Ces migrants invisibles
Par Sarah Diffalah, L'OBSLe campement de La Chapelle était le plus visible parce que situé au coeur de Paris. Mais d'autres migrants vivent en France dans des conditions sanitaires tout aussi dramatiques.
Sous le pont Charles-de-Gaulle, quai d'Austerlitz à Paris, Abelaziz*, sac à dos à l'épaule, est en grande discussion. Depuis que le préfet de Paris a annoncé que son campement serait démantelé dans les prochains jours, il est inquiet. Hier soir déjà, quelques heures après l'évacuation des migrants qui s'étaient installés à La Chapelle sous le métro aérien, des flics en uniforme, bombe lacrymogène bien visible, "prêts à intervenir", lui ont foutu une trouille bleue. Certains de ses camarades soudanais ont déguerpi direct, abandonnant tente et affaires avant de revenir une fois le risque de se faire arrêter éloigné.Juste sous la gare, tout près de la très branchée Cité de la mode et du design, le second gros campement parisien de migrants, après celui de La Chapelle, n'attire pas encore les projecteurs des médias. Comme ailleurs, une quarantaine de tentes Quechua bleues et vertes sont sagement alignées sur deux rangs. Un peu à l'écart, une petite dizaine de tentes se fait plus discrète.
Ils sont une centaine, trois par tente, en grande majorité Soudanais, d'autres originaires d'Afrique du Nord, quasiment tous demandeurs d'asile. Boudjemaa est marocain. Il parle en français et en arabe avec ses voisins de tente. Il est arrivé là, il y a six mois. "Avant on était sous le bâtiment de la Cité de la mode, mais le propriétaire a porté plainte, il nous accusait de salir l'endroit." Combien de temps pourront-il encore rester ?
A La Chapelle il a fallu une aggravation sanitaire critique pour que les migrants soient évacués. Les responsables politiques et certaines associations ont loué une opération humanitaire de bon sens. D'autres estiment qu'aucune réponse satisfaisante et viable n'a été apportée aux migrants. Caroline Maillary, chargée d'étude au Gisti, accuse :
Cette évacuation n'est pas une mise à l'abri, c'est un nettoyage. Cet endroit posait problème parce qu'il était trop visible, parce que c'est un quartier en rénovation, en cours de gentrification. Ce qui est moins le cas à Austerlitz."
Boudjemaa a vu le nombre de personnes arriver sur le camp du 13e arrondissement tripler en six mois. Tous des hommes, d'après lui. Beaucoup sont tombés malades à force de ne pas manger correctement. Depuis quelques semaines, Boudjemaa a constaté que les associations se faisaient rares dans le coin. "Parfois, elles passent nous offrir un café ou un yaourt, mais cela ne nous nourrit pas", regrette-t-il. "Je fondais beaucoup d'espoir sur la France", confie Abelaziz. qui a mis 12 jours de Libye pour arriver à Paris, "mais ce qui se passe ici, parfois, c'est pire que chez moi".Plus que les conditions de vie, Abelaziz. a peur de rater son rendez-vous avec l'administration française qui doit prendre son empreinte et étudier son dossier.
S'ils m'envoient loin de Paris, comment je vais faire ? Je devrais recommencer à zéro."
600 migrants à Paris
Combien d'autres emplacements de migrants passent ainsi sous les radars médiatiques ou sont abandonnés des pouvoirs publics ? A Paris et aux alentours, il y aurait près de 600 migrants dans ce cas. A la porte de la Chapelle, dans le 18e, quelques-uns se sont installés le long du périphérique, à l'emplacement d'un ancien bidonville rom démantelé il y a peu de temps, selon le "Parisien".Difficile de faire une photographie à un instant T tant la situation est mouvante ; et tous les migrants ne font pas de demandes d'asile. Les démantèlements font souvent place à une réorganisation des campements plus loin, sous un autre pont. Le Dihal (délégation interministérielle à l'hébergement et à l'accès au logement) s'est essayé à l'exercice du recensement. Selon son dernier état des lieux, publié en janvier 2014, entre 15.000 et 20.000 personnes vivent dans près de 500 campements illicites.
La région Ile-de-France concentre 47% des personnes et 36% des campements. Viennent ensuite le Nord-Pas-de-Calais, le Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte-D'azur et Languedoc-Roussillon.
Reste que ces données ne permettent pas de connaître l'origine ethnique, ni les trajectoires migratoires. Selon Jean-François Corty, directeur des missions France à Médecins du monde, ces chiffres représentent surtout les camps de personnes d'origine rom. "A ceux-là, il faut donc ajouter les campements précaires de migrants qui arrivent d'Italie par la filière libyenne ou encore des Balkans par la filière grecque", explique-t-il.
Lui identifie quatre concentrations importantes de populations : Calais, Dunkerque, Metz et Paris. Il explique :
Ces migrants passent par Nice, Menton, Marseille, mais ils ne s'y fixent pas. Ils vont très vite essayer de rejoindre le cœur des centre urbains où ils ont la possibilité d'être aidés par les associations et surtout tenter de s'approcher de Calais en fonction des opportunités de passage en Shuttle vers l'Angleterre."
Calais, situation exceptionnelle
Calais, la dernière frontière vers l'Angleterre, reste de loin le plus grand squat de France. Les populations ont été au fur et a à mesure du temps un peu plus repoussées en périphérie. Au milieu des années 1990, les migrants, en majorité des Kosovars, campaient dans le parc Saint-Pierre en face de la mairie. Aujourd'hui, il reste en ville trois petits campements entre le nord de la ville et le Fort Galloo. C'est en banlieue qu'on retrouve la majorité des migrants, à Marck, Coquelles, en zone industrielle des Dunes, à Fort Nieulay. Tous assez loin du centre d'hébergement de jour de Jules Ferry.Entre 2.500 et 3.000 migrants, Syriens, Afghans, Ethiopiens, Soudanais, regroupés par communauté, attendent leur chance de passer de l'autre côté de la Manche.
Extension des camps sur le littoral
> La cote nord attire. Depuis peu, on assiste à une extension du phénomène vers d'autres villes portuaires du nord-ouest. Autour de Dunkerque, à Loon Plage et Grande Synthe, le nombre de camps fluctue, mais il y a plus de migrants qu'il y a un an, assure Jean-François Corty.En plus des populations classiques composées d'Afghans, de Syriens et des personnes originaires de la Corne de l'Afrique, on trouve des populations plus originales, comme des populations d'Asie du sud-est, des Vietnamiens notamment."
Certains évoquent la présence de migrants dans une situation de grande précarité en Normandie et en Bretagne.> A Lyon, mi-avril, 164 demandeurs d'asile ou migrants ayant fui l'Albanie, la Serbie, le Kosovo et le Monténégro, dont une quinzaine de Roms de Roumanie, avaient été expulsés d'un bâtiment de l'armée, qu'ils squattaient depuis 2013 dans le 7e arrondissement de Lyon.
Ils avaient été pris en charge durant quelques nuits au gymnase catholique de l'école des Maristes dans le centre-ville, puis dans un local industriel, dans des institutions religieuses et des campings autour de Lyon sans qu'aucune solution pérenne n'aboutisse.
> A Bordeaux, un camp de réfugiés Sahraoui, qui ont fui le camp de Tindouf dans le Sahara occidental, s'est organisé sous le pont Saint-Jean et la passerelle Eiffel, au bord de la Garonne. Ils sont environ 300, seulement 52 selon la préfecture, à vivre dans des abris de tôle et de bois, sans eau, ni électricité.
"Il y a une volonté politique de ne pas intervenir. On ne peut pas imaginer que dans un pays comme le nôtre, on ne puisse pas avoir des structures en dur, leur apporter de l'eau, à manger, de reconsidérer leur projet migratoire et d'ouvrir dans de bonnes conditions leur droit à l'asile à France", accuse Jean-François Corty. Selon lui :
Les autorités politiques ne veulent pas donner l'impression qu'on accueille bien ces gens de peur que cela fasse appel d'air. Un argument qui ne tient pas, puisqu'ils sont nombreux à ne pas vouloir rester en France !"
Et avec les milliers d'arrivées ces dernières semaines sur les côtes italiennes, la tendance ne semble pas prête de s'inverser.Sarah Diffalah, L'OBS
*Les prénoms ont été modifiés
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Nouvelle évacuation de migrants devant l'église Saint-Bernard, par L'OBS 06 juin 2015
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