jeudi 3 septembre 2015

Speechless...


Réfugiés: une photo pour ouvrir les yeux

Le Monde | Par




Sur la plage de Bodrum où le corps d'Aylan Kurdi a été retrouvé le 2 septembre.
EditoriaI du « Monde ». Il s’appelle Aylan Kurdi, il est âgé de 3 ou 4 ans. Un petit corps sans vie échoué sur une plage turque. C’est un enfant syrien qui fuyait la guerre, avec sa famille. Ils voulaient gagner l’Europe, en l’espèce la Grèce, par la Turquie. Leur embarcation comptait au moins onze personnes à bord. Elle a sombré quelque part au large de l’île de Kos. La mer a rejeté certains des corps sur une plage turque. Et, un peu à part, tout seul, celui de ce petit bonhomme en tee-shirt rouge et pantalon bleu, qui restera comme l’emblème de cet afflux migratoire sans précédent que nous ne voulons pas voir. Ou pas assez.

Le Monde a déjà publié des photos d’enfants morts, notamment lors de l’attaque chimique d’un quartier de Damas par la soldatesque de Bachar Al-Assad en 2013. Nul voyeurisme, nul sensationnalisme, ici. Mais la seule volonté de capter une part de la réalité du moment.

Cette photo, celle de l’enfant, témoigne très exactement de qui se passe. Une partie du Proche-Orient s’effondre à nos portes. Des Etats qui étaient des piliers de la région se décomposent – la Syrie et l’Irak, notamment. Les pays voisins immédiats croulent sous une masse de réfugiés qui représentent souvent près du quart de leur population – en Jordanie et au Liban. Ces Etats-là, si l’on n’y prend garde, vont commencer à vaciller à leur tour.

Par dizaines de milliers, chaque mois, chaque semaine, Syriens, Irakiens, mais aussi Afghans et autres, fuient. Nos querelles juridiques sur l’exacte nature de ces migrants ont quelque chose d’ubuesque. Aux termes de conventions datant de l’immédiat après-guerre, il y aurait les migrants économiques et les migrants politiques : les premiers fuient la misère, les autres les persécutions politiques et la guerre. Ils n’ont pas les mêmes droits.

L’exode ne fait que commencer

Mais l’enfant, lui, l’enfant de la plage, le petit Aylan, où faut-il le ranger ? La vérité est que ce ne sont plus seulement des hommes jeunes en quête d’emploi et d’un avenir meilleur qui forment le flux migratoire de l’heure ; ce sont des familles entières, femmes et enfants compris, qui fuient et la misère et les combats. Il faudra encore des années avant que le mélange de guerres civiles, religieuses et régionales nourrissant le chaos proche-oriental ne s’apaise. L’exode ne fait que commencer, il ne s’arrêtera pas de sitôt. Et l’Union européenne est sa destination naturelle.

Peut-être faudra-t-il cette photo pour que l’Europe ouvre les yeux. Et comprenne un peu ce qui arrive. Pas d’angélisme : on ne fait pas de bonne politique sur de l’émotion. Pas de leçon de morale : nos Etats-providence, encore malmenés par la crise de 2008, lourdement endettés, faisant souvent face à un chômage massif, en proie, pour certains, à un malaise identitaire sérieux, sont désemparés face à l’afflux des migrants. Nos démocraties sont naturellement perméables aux mouvances protestataires les plus démagogiques – championnes du « y a qu’à » et autres solutions toutes faites.

Tout cela est vrai, comme il est exact que l’accueil de populations étrangères pose effectivement nombre de difficultés, qu’il est irresponsable de nier. Mais, enfin, l’Europe est déjà passée par là. La seule France a su, dans les années 1920, alors qu’elle comptait 37 millions d’habitants, recevoir quelque 140 000 Arméniens. On trouvera d’autres exemples.

Tellement décriée, ici et là, notre Union européenne nous a tout de même appris à gérer ensemble des politiques complexes et difficiles. Nos Etats-providence savent faire face à des situations d’urgence. Nos sociétés civiles sont tissées de liens associatifs qui ont fait leurs preuves, dès lors que l’opinion était convaincue de la justesse de telle ou telle cause.

Il ne faut pas se tromper. Dans quelques années, les historiens jugeront les Européens sur la façon dont ils ont accueilli ceux qui fuyaient la mort sous les bombes, l’esclavage sexuel, les persécutions religieuses, les barils de TNT sur leurs quartiers, l’épuration ethnique. Dans les livres d’histoire, le chapitre consacré à ce moment-là s’ouvrira sur une photo : celle du corps d’un petit Syrien, Aylan Kurdi, noyé, rejeté par la mer, un sinistre matin de septembre 2015.
 Jérôme Fenoglio (Directeur du "Monde")
Directeur du "Monde"


Drame des migrants : Bernard-Henri Levy Taisez-vous!!

Source de la correspondance: camer.be

Décidément la honte n'est plus de ce monde. Devant l'image d'un enfant syrien mort échoué sur une plage turque, accourent de nombreux criminels en puissance venus verser des larmes de crocodiles sur l'innocence assassinée, sur l'humanité échouée.

Parmi eux, Bernard-Henri Levy le philosophe de la mort, principal responsable du chaos libyen et du drame des migrants avalés par la méditerranée. Toute honte bue, le philosophe du chaos arpente les plateaux télé et radio pour selon ses dires « éveiller les consciences » au sujet du drame des migrants. Il appelle l'Europe à accueillir ces migrants. Monsieur Bernard Henri-Levy Taisez-vous !! Rasez les murs !! Terrez-vous !!

Vous avez une part de responsabilité dans le drame des migrants puisque vous avez-poussé Nicolas Sarkozy et Cameron à faire la guerre contre Kadhafi. C'est depuis le départ de Kadhafi que les migrants arrivent en masse depuis la Lybie.
Invité dans l'émission le club de la presse sur Europe 1 édition de ce 03 septembre pour parler du drame des migrants, le philosophe du chaos martèle malgré les faits :

« On n'a pas tout détruit en Lybie parce qu'il y avait rien. Il n’y avait pas d’État en Lybie….Il n ' ya pas de libyens parmi les migrants.»

Il en profite pour appeler l'Europe à négocier avec le gouvernement illégitime de Tripoli afin d’empêcher les migrants de rallier l'Europe:

« Il y a un gouvernement légitime qui se trouve dans la partie proche de l'Egypte à Tobrouk et un gouvernement illégitime qui se trouve à Tripoli. C'est à partir de Tripoli que les migrants partent. Moi, je suis partisan d'une coopération parce qu'il y a urgence, parce qu'il faut sauver les gens, parce qu'il faut trouver une solution internationale à ce problème. Je pense que l'Europe devrait parler avec les gens de Tripoli et de Misrata […] Je suis sûr qu'il y a moyen de parler à ces gens, de travailler avec eux techniquement pour faire en sorte que cette frontière ne soit pas une passoire ».

Bernard Henri-Levy, taisez-vous une bonne fois pour toute ! Vos cris d'orfraie et vos larmes de crocodiles ne réveilleront pas cet enfant innocent étendue sur la plage. Quand on y pense bien Bernard Henri-Levy, ses complices Sarkozy et Cameron sont en quelque sorte responsable de la mort de cet enfant échoué sur la plage.

Wake Up Africa!

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