jeudi 6 octobre 2022

L'Italie n'a pas le monopole du repli identitaire et du vote fasciste

 


En réalité le repli identitaire au relent xénophobe et raciste touche différentes parties du globe..avec une lame de fond néo-conservatrice, suprématiste aux accents voulus patriotiques et nationalistes.
 
Toutes les populations du monde sont ainsi successivement gagnées, y compris les franges que l'on aurait pu penser peu exposées voire affranchies définitivement par cette tentation, en raison de leur histoire coloniale particulièrement douloureuse, puis de leur migration souvent économique dans les zones les plus développées de la planète ...
 
À l'observation, je découvre que certains Africains frustrés peuvent de manière complètement décomplexée se révéler encore plus racistes et xénophobes dans une posture essentiellement victimaire, que le seraient des Italiens, des Français, ou des Américains soumis à des législations régissant fermement l'incitation à la haine ethno-raciale. 
 
En effet au sein de certaines diasporas africaines le mot d'ordre semble "Être et Rester entre soi" en profitant au maximum des opportunités offertes par certains pays développés, plus particulièrement l'Occident. Quiconque s’écarte de ce schéma communautaire sur un plan affectif, citoyen, culturel, social, économique ou politique... est aussitôt assimilé sans le dire à un paria et même à un "traître vendu" aux blancs et impérialistes occidentaux, qu'il faut parfois sévèrement tancer, brocarder sur les plate-formes et réseaux sociaux, puis ostraciser.
 
Je constate ainsi chaque jour avec ces extrémistes identitaires très cyniques et opportunistes, la difficulté que nous aurons désormais dans nos organisations de la société civile à convaincre les pouvoirs politiques (quels qu'ils soient) d'accorder encore plus de moyens à l’intégration de certains migrants, puis à la mixité sociale par exemple en France et en Europe...Alors que nombre d'étrangers sub-sahariens se sont extrêmement fermés sur eux-mêmes sous l'emprise des nouveaux gourous dits panafricanistes et communautaristes, refusant catégoriquement toute forme de multiculturalisme, portant un regard très négatif sur les modèles républicain et démocratique, voyant en leurs pays d'accueil uniquement des prédateurs et bourreaux coloniaux (à l'image du climat particulièrement délétère qui règne au sein des diasporas africaines de Paris autour de la relation tendue entre la France et le Mali, les régimes militaires d'Afrique de l'ouest, puis les dictatures vieillissantes du continent).
 
Autant dire que notre combat pour une meilleure intégration et mixité sociale s'est singulièrement compliqué, au point de devenir pratiquement impossible auprès de personnes foncièrement intolérantes et haineuses.
 
Joël Didier Engo 

 

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