lundi 11 décembre 2023

Cet interminable débat très condescendant sur l'immigration en France

 


L’incessant débat sur l'immigration en France sous-jacent à un décrochage programmé de l’occident, que ne veulent absolument pas voir ces élus Français dans leur criminalisation obsessionnelle et généralisée des migrants...
 
Il faudra pourtant le leur dire désormais, particulièrement en ces temps où les Africains rejettent dans leur écrasante majorité la relation déséquilibrée aux accents souvent misérabilistes et paternalistes avec la France. 
 
En réalité rares sont les subsahariens qui font encore l’honneur aux parlementaires Français de suivre leurs interminables débats aux accents racistes et xénophobes sur l’immigration. 
 
Parce qu’ils savent qu’ils sont non seulement les vraies cibles de ces joutes réactionnaires, mais aussi qu’elles n'influent fondamentalement plus sur la marche d’un monde multipolaire où les Africains ont aujourd’hui bien d’autres partenaires et destinations de premier choix en dehors de la France. 
 
C'est cela leur plus grande liberté et puissance infinie.
 
Joël Didier Engo, Association NOUS PAS BOUGER 

 
 
 

France: le projet de loi immigration à l'Assemblée nationale, premier test d'emblée pour le gouvernement

Ce lundi 11 décembre dans l'après-midi, l’Assemblée nationale entame en séance publique les débats sur le projet de loi immigration du gouvernement. Les discussions sont censées durer jusqu’au 22 décembre. Sauf si les députés décident, dès cet après-midi, de rejeter purement et simplement l’ensemble du texte, avant son examen. C’est mathématiquement possible et ce ne sera pas le seul obstacle pour le gouvernement français.

Gérald Darmanin, le ministre français de l'Intérieur à l'Assemblée nationale (illustration). Son projet de loi immigration va subir un test dangereux ce lundi 11 décembre dans l'après-midi.
Gérald Darmanin, le ministre français de l'Intérieur à l'Assemblée nationale (illustration). Son projet de loi immigration va subir un test dangereux ce lundi 11 décembre dans l'après-midi. AFP - MIGUEL MEDINA

Même si Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur affiche sa sérénité ces derniers jours, son projet de texte de loi immigration va subir un test dangereux cet après-midi : une motion de rejet préalable défendue par les écologistes. Si une majorité des députés présents dans l’Hémicycle la vote, il n’y aura pas de débats à l’Assemblée. Il faudrait en fait que le Rassemblement national (RN) et une partie des LR joignent leurs voix à celles de la gauche. « Une coalition entre la carpe et lapin », comme le répète le ministre de l’Intérieur. 

Suspense

Si la motion est adoptée, c’est la version durcie du Sénat qui prévaudrait. Mais le gouvernement pourrait préférer retirer son projet de loi. Le suspense risque de durer jusqu’au vote. Les LR semblent divisés sur la stratégie à adopter. Quand le RN, Marine Le Pen en tête, laisse planer le doute sur ses intentions.

Un casse-tête pour le gouvernement. Si la motion est rejetée, les discussions pourront commencer mais Gérald Darmanin n’est toujours pas assuré de disposer d’une majorité. L’exécutif devra-t-il recourir au 49.3 ? Une véritable course d’obstacles commence pour le ministre de l’Intérieur.

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La loi immigration vue de Côte d'Ivoire

Le projet de loi sur l'immigration arrive dans l'Hémicycle. En Côte d’Ivoire, que pense-t-on de ce texte qui vise à « contrôler l'immigration et améliorer l'intégration ? » Notre correspondante à Abidjan est allée à la rencontre de jeunes Ivoiriens ayant étudié en France. Tous se disent atterrés par ce projet de loi très polémique.

« C’est une loi injuste, dit celui-ci à Marine Jeannin. Ça durcit les conditions de vie des immigrés, alors que c’est censé être le pays des droits de l’homme. Je trouve ça dommage, vraiment dommage qu’on en arrive là ». Comme Martial, les anciens étudiants d’écoles françaises sont consternés par ce projet de loi immigration, qui limiterait drastiquement l’accès aux prestations sociales.

Aurore est diplômée d’une école française de commerce et marketing : « Moi, j’étais étudiante à Paris. J’ai travaillé, j’ai cotisé, on m’a prélevée sur mon salaire... et ça, c’est injuste ». Autre point très polémique: la remise en cause du droit du sol et, plus généralement, le durcissement de l’accès à la nationalité. Une mesure injuste, selon l’avocate franco-ivoirienne Laurène Pinaud, mais aussi contre-productive : « Il y a aussi beaucoup d’étudiants étrangers dont on a besoin en France… la pérennité de la santé, de l’éducation… »

L'ancien Premier ministre Édouard Philippe a proposé ce dimanche de fixer « des quotas » de régularisation pour les travailleurs sans papiers exerçant dans les métiers en tension, une clause à laquelle la droite et l'extrême droite sont farouchement opposées.

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