Par Radio France Internationale (RFI)
Un hommage a été rendu dimanche 28 octobre, aux tirailleurs africains morts pour la France lors des deux guerres mondiales. La cérémonie a lieu sous l'Arc de triomphe à Paris. Un événement qui a eu lieu à l'occasion de la Sistatcomi, Semaine internationale de la mémoire et du souvenir des tirailleurs africains, troupes coloniales, indigènes, combattants des outre-mers, de Madagascar et d'Indochine. C'est le Conseil des Mariannes de la République et d'Europe qui a organisé cette cérémonie. Une structure qui lutte notamment pour la diversité et la parité en politique.
Les citoyens se mobilisent pour honorer la
mémoire de ces héros venus d'ailleurs, les tirailleurs africains qui ont
versé leur sang pour libérer la France. Symboliquement, ils iront sur
la tombe du soldat inconnu déposer une gerbe de fleurs. Présent à leurs
côtés, ce descendant de tirailleur malien:
« Mon père a fait la guerre 14-18. Il est décédé, je ne l’ai pas
connu. (…) Tout ce que l’on m’a expliqué c’est qu’il est mort pour la
France. Les Français n’ont jamais été reconnaissants. Ils auraient dû
parler de cette histoire aux jeunes Français »
Transmettre cette histoire douloureuse, encore méconnue, c'est le
combat mené par la présidente du Conseil des Mariannes de la République
et d'Europe Marie
Thérèse Altermath:
« Très peu de gens savent que ces soldats ont donné leur vie pour
nous. C’est à nous citoyens de vulgariser cette mémoire et de nous
battre pour faire reconnaître leur participation parce qu’ils ont
participé sans rien demander en retour. Et je crois que c’est à nous de
valoriser ce qu’ils ont fait ».
Cette fédération, le Conseil des Mariannes de la République et
d'Europe a aussi en projet : l'édification d'un mémorial pour les
tirailleurs africains.
Pour Michel Faleme spécialiste des diasporas noires, l'histoire des tirailleurs africains reste largement méconnue en France.
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