Sur la toile mondiale qu'est internet, lors de recherches musicales, chacun de nous pouvait lire: «Paris est l'une des grandes capitales européennes de la musique du monde». Effectivement pendant de nombreuses années, la ville a attiré de nombreux musiciens et artistes des anciennes colonies d'Afrique de l'Ouest, d'Afrique Centrale, d'Afrique du Nord.
Cette scène est favorisé par le fait qu'il existe de nombreux concerts, festivals et programmations culturelles qui contribuent à promouvoir la musique.
Une phrase a retenu mon attention: «Pendant de nombreuses années, la ville a attiré de nombreux musiciens des anciennes colonies...». Tristement je me dois de constater que cette attirance pour Paris est bien mise à mal à l'heure actuelle par la politique gouvernementale de délivrance aux compte-gouttes des visas aux artistes africains, dans une attitude de mépris et d'intolérance affichée.
Qu'il en soit ainsi! Que la France et sa capitale cesse d'être «l'une des des grandes capitales européennes de la musique du monde»...car, ne nous leurrons pas, ce n'est pas avec une politique du dédain que notre pays saura se faire aimer au delà de la Mer Méditerranée.
Les services du Quai d'Orsay oublient simplement que l'attrait de notre pays, la France, tient d'abord à la place qu'elle confère aux cultures et aux arts étrangers, aux arts dits premiers. Cette relation induit un échange permanent, qui se prospère surtout pendant les festivals, les concerts et déroule souvent lors des festivités et programmations culturelles de l'été.
A moins que «la culture « qui » est le lieu par excellence de l’ouverture au monde» ne représente plus, elle aussi, qu'un autre «détail» pour le gouvernement français actuel...Détail aisément sacrifié sur l'autel de la sécurité et de la lutte contre l'immigration. Autant le dire afin d éviter nombre de déceptions, de déconvenues financières et d'humiliations personnelles à tous ces artistes étrangers qui essuient systématiquement le refus d'entrée en France.
Fabienne Debarge
ALPHA BLONDY I Love Paris
Tribune parue dans la rubrique Rebonds du quotidien Libération, le 29 juillet 2009: Festivals d’été : les artistes africains privés de visa
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