lundi 30 novembre 2009

France:"Régularisation, régulée, large, ou massive"...What else???


J'ai été interpellé sur le sujet (Parti socialiste, régulation massive ou large?) par un reporter pendant la manifestation contre "l'immigration jetable" de cette après-midi à Paris.

Au-delà du surréalisme et de la dramaturgie qui entourent la question de l'immigration en France, j'avais envie d'appeler les responsables politiques à la maturité. Car ce pays n'est, ni plus ni moins concerné que les autres pays de notre vaste monde. Peut-être que cette problématique prend justement cette connotation dramatique en France, parce que certains des migrants ont le tort d'être "visibles", d'être disons-le franchement: noirs, maghrébins, musulmans...


En effet, à la confrontation des chiffres, on constaterait que la population immigrée n'a véritablement pas augmenté de ce qu'elle était déjà il y a quelques décennies. De plus la France est devenue au fil de la globalisation, un pays de transit, d'accueil et parfois de départ comme les autres...

Alors le plus vite elle comprend que la mobilité deviendra inévitablement un droit international et qu'elle devra s'adapter à l'immigration circulaire; mieux elle crève définitivement cet abcès raciste et xénophobe qui entache sa réputation mondiale depuis une trentaine d'années.

Et s'il fallait pour cela rassurer toute sa classe politique (gauche et droite confondue), il faut qu'elle comprenne enfin que "l'appel d'air" est d'abord une vue de l'esprit avant d'être une réelle menace.

Quand bien même la France parvenait à identifier tous les étrangers sans-papiers en présence ou de passage sur son sol, qu'elle les régulariserait (massivement ou largement)...elle ne serait jamais envahie par des hordes de sauvages ou barbares restés en Afrique, en Asie ou en Amérique.

D'une part aucune personne ne quitte son pays d'origine de gaieté de coeur.

D'autre part les femmes et les hommes qui franchissent ce pas, le font toujours à titre individuel ou familial, non nécessairement pour se rendre en occident, mais majoritairement vers des pays limitrophes et du sud de l'hémisphère. Il suffit pour cela de voyager et de comprendre que le jeune Ghanéen, Camerounais, Haïtien, ou Philippin que vous rencontrez à Dubaï, San Francisco, ou à Sydney a, au mieux transité par la France, et ne caresse fondamentalement pas ou plus le rêve de venir s'y installer. Il en va de même pour une grande partie de l'élite internationale...qui y vient souvent en voyage de noces ou d'affaires.

De grâce Mesdames, Messieurs, arrêtez avec ce chauvinisme nombriliste qui empêche toute une classe politique de voir le monde et la France tels qu'ils sont en 2009: une pièce d'un vaste puzzle.

Je vous remercie

Joël Didier Engo

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