Il n’empêche, assurer l’opinion publique française sur l’inflexibilité du Gouvernement à l’égard des étrangers, voire de ceux qui sont perçus ou vus comme tels, est devenu un impératif politique, y compris lorsque l’espoir d’une «régularisation massive» a peu effleuré les étrangers vivant dans notre pays pendant la campagne présidentielle, et après l’élection de François Hollande à la Présidence de la République.
Il faut d’abord nous rassurer, puis nous protéger contre l’immigration
Le ministre de l’intérieur est ainsi dans le rôle qui lui est assigné par la lepénisation rampante: celui de nous rassurer, et nous protéger, contre les risques d’invasion des hordes d’affamés venus d’Afrique noire, du Maghreb, d’Asie, ou d’ailleurs; en chiffrant (sans forcément l’assumer) le nombre de ceux qui seront autorisés à séjourner sur notre territoire, et celui de ceux qui devront être reconduits hors de nos frontières chaque année.
Indéniablement la politique du chiffre a encore de belles années devant elle. Même si l’étranger est aussi en droit d’attendre de notre Gouvernement, quel qu’il soit, le respect scrupuleux de la légalité internationale relativement à :
- ses conditions d’accueil;
- de délivrance de visas et titres de séjour;
- de lutte intraitable contre les préjugés racistes et xénophobes, les discriminations au faciès; celles-là qui précisément, permettent souvent d’assimiler les français issus de la diversité aux étrangers clandestins ou sans-papiers.
Espérons que Manuel Valls saura s’en saisir!
Par Joel Didier Engo
Lire aussi: "Régularisations : comment le cas par cas est devenu la norme", Par PAULINE MARTINEAU, Liberation.fr
Rétention des enfants, l’exception, par MICHEL HENRY, Libération.fr
Cecilia Malmström, commissaire européenne aux affaires intérieures : "l'immigration sera nécessaire pour l'Europe"
Pour information: "Économie: l’immigration commence à reprendre", Rapport de l’OCDE sur Les Perspectives des migrations internationales 2012
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