mercredi 26 décembre 2012

Mineurs étrangers: les inquiétudes légitimes du défenseur des Droits, Dominique BAUDIS

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La situation décrite par monsieur Baudis dans les recommandations transmises mercredi 26 décembre à la garde des Sceaux Christiane Taubira est impensable en France, mais surtout invraisemblable sous un gouvernement socialiste. Elle est pourtant réelle!...Notre association l'a particulièrement expérimentée lorsque nous accompagnions les jeunes migrants tunisiens entre juin et octobre 2011.

Et il ne s'agit pas ici de verser dans un quelconque angélisme, ni d'encourager on ne sait quel "appel d'air" s'agissant des enfants. Mais d' appeler simplement les autorités françaises en charge de ces questions au respect minimum des conventions internationales relatives à la protection de l'enfance, notamment l'obligation faîte à tout pays:

- d'héberger les demandeurs d'asile le temps de l'étude de leur dossier.

- de faire bénéficier à tout enfant demandeur d'asile, accompagné ou non, de l'assistance et de la protection de l’État où il se trouve (article 22 de la Convention internationale des Droits de l'enfant).

En effet tout ce qui faisait jusqu'ici la différence entre le traitement d'un enfant de rue dans un pays du tiers monde en crise persistante, et celui réservé à un jeune en errance à Paris, Lyon, ou Marseille, s'en trouve subitement effacé.

Le "modèle" de référence en matière d'aide aux mineurs étrangers deviendrait presque celui des pays en crise.

Il y a donc de quoi s'en inquiéter sérieusement: pas seulement pour les mineurs étrangers, mais aussi pour les jeunes français, qui pourraient vivre des situations similaires à celles décrites par monsieur Baudis, à la suite à des fugues et des crises d'adolescence par exemple.

Joël Didier Engo

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