mardi 21 janvier 2014

France: la théorie des «menaces des dieudonnistes» prospère

Nicolas Bedos dans l'émission "On n'est pas couché" sur France 2 le 12 janvier 2014, consacre sa chronique à Dieudonné.
"Ça rend les dieudonistes dingues (…) cette chronique controversée a valu des menaces au chroniqueur…"??? Dixit Nicolas Bedos, dans un entretien accordé au quotidien Le Monde le 18 janvier 2014.
Qui sont donc ces "dieudonnistes qui menaceraient monsieur Bedos-fils depuis sa chronique stigmatisante"?
Seraient-ce tous les noirs et les arabes de France? Seraient-ce tous les éminents juristes qui ont exprimé des réserves par rapport à la démarche d’interdiction administrative du spectacle "Le Mur", initiée par le ministre de l’intérieur Manuel Valls?
On aimerait comprendre…
Car visiblement cette théorie des "menaces des dieudonnistes" prend corps dans les médias de France, et prospère par une diabolisation méthodique et systématique de toutes celles et de tous ceux (généralement issus de l’immigration africaine et maghrébine) qui auront exprimé la moindre réticence sur le musellement arbitraire et disproportionné d’un amuseur public controversé.
Pire, cela semble devenu le moyen de PROMOTION efficace au sein du microcosme politico-médiatique parisien, où le simple fait de "déclarer la guerre à l’antisémite Mbala Mbala" assure aujourd’hui une place d’excellence dans le Paysage Audiovisuel Français (PAF). L’on se croirait parfois face à une véritable chasse aux sorcières (encore non assumée), qui ne revêt pas encore – et heureusement- un caractère officiel ou institutionnel.
Espérons que la République saura au moins nous en préserver, pour une fois!
« L’humour n’autorise en aucune façon l’injure raciale », c’est désormais parfaitement entériné!
Michel Leeb en chef africain dans "Certain Leeb Show" (Sipa)
Et il faut désormais espérer qu’il n’y aura plus dans la belle république fraternelle et égalitaire française, des humoristes qui peuvent s’autoriser au nom "du second degré" de porter gravement atteinte à l’honneur et à la dignité des personnes en raison de leur origine ethnique, de leurs convictions religieuses, voire de leur Mémoire. Puis d’autres qui, pour les mêmes raisons, seront interdits de spectacle et de médias publics, puis maintenus sous une surveillance permanente du ministre de l’intérieur.

Fort de la Jurisprudence Dieudonné, les organisations compétentes devront effectivement veiller à ce que le respect de la dignité des personnes ne puisse plus jamais être à géométrie variable en France.

Voilà une des conséquences visibles, et fort regrettables pour la nécessaire préservation du pluralisme des opinions et de la liberté d’expression, occasionnée par un acharnement irrationnel et disproportionné à l’encontre d’un amuseur public controversé, qui aurait mérité de se voir opposé la force de la Loi, celle du Droit.

Dommage!
Joël Didier Engo

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire