M. Mungo Shematsi (photo), enseignant d'origine congolaise,
installé en France depuis trente ans, désigné tête de liste FN dans le
canton de Saint-Etienne-2
Tous les arguments du monde, y compris "la déception du PS", ne sauraient justifier l'égarement extrémiste d'un Français noir d'origine congolaise dans les rangs du Front National.
Cet homme pourrait souffrir d’une certaine forme
d'amnésie...notamment dans sa trajectoire si singulière: celle d'un
ancien réfugié politique congolais, naturalisé français, et devenu tête
de liste FN dans le canton de Saint-Etienne-2.
Cherchez l’erreur!
Dans une démocratie, militer et épouser des convictions
réactionnaires d'un parti ouvertement xénophobe et raciste - dont les
propositions sont à l'opposé du système d'intégration républicaine dont
on a soi-même "profité" - est une forme d'égoïsme, voire d'amnésie
presque pathologique, difficilement compréhensible dans l'hypothèse d'un
ressortissant d'une ancienne possession coloniale, arrivé en France
comme réfugié politique, et naturalisé grâce à une législation que le
Front National dénonce tous les jours.
Pour le reste ce citoyen français - eu égard à sa couleur de peau
et à son origine africaine - est évidemment libre d’adhérer puis de
militer dans le parti de son choix. Tout au plus pourrait-il
s'astreindre à un devoir de mémoire (personnelle notamment) lorsqu'il
relaie le discours haineux et de rejet du Front National.
Parce que "la déception vis-à-vis du PS" ne peut et ne doit pas
devenir la justification toute trouvée à tout égarement extrémiste.
Joël Didier Engo
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