mardi 5 mai 2015

"Douce France, cher pays de mon enfance...Musulmane"?



Il se passe de bien drôles de choses dans notre "Douce France cher pays de mon Enfance...", soumise au matraquage médiatique du Front National à longueur de journée....

En effet quand ce n'est pas l'interminable saga de la dynastie Le Pen qui défraie la chronique, c'est un de leurs affidés qui trouve parfaitement normal de ficher des enfants de la République, au nom de leur appartenance religieuse supposée...Mais où allons-nous donc???

Et dire que ce charmant monsieur a été un remuant Président de "Reporters Sans Frontières"!

Joël Didier Engo 



 Je m'appelle Nadia et je ne suis pas musulmane
Nadia Daam
France
06.05.2015
http://www.slate.fr/story/101249/je-m-appelle-nadia-et-je-ne-suis-pas-musulmane
Carte d'identité française. REUTERS/Ho New.
Carte d'identité française. REUTERS/Ho New.
La récente sortie de Robert Ménard sur les enfants de Béziers oblige à rappeler qu'assimiler un prénom à une religion n'a aucun sens. Que l'idée même de «religion supposée» est une aberration. Et qu'il faut arrêter de dénier à une personne née dans une culture le droit d'être autre chose.


Fichage des enfants «musulmans» : le parquet ouvre une enquête





Robert Ménard lors de son premier conseil municipal, à Béziers le 4 avril 2014.
Robert Ménard lors de son premier conseil municipal, à Béziers le 4 avril 2014. (AFP)
Cécile BOURGNEUF 5 mai 2015, Liberation.fr

RETOUR SUR

Invité de l'émission «Mots croisés» sur France 2, le maire de Béziers Robert Ménard a révélé avoir effectué des statistiques sur le nombre d'enfants de confession musulmane dans les écoles de sa ville. Le parquet de Béziers a ouvert une enquête préliminaire.

«Dans ma ville il y a 64,6% des enfants qui sont musulmans dans les écoles primaires et maternelles.» C’est ce qu’a déclaré le maire de Béziers Robert Ménard (élu avec le soutien du Front national) lundi soir dans Mots Croisés sur France 2, consacrée à la guerre fratricide au Front national. Mais d’où sortent ces chiffres  ? «Ce sont les chiffres de ma mairie. Pardon de vous dire que le maire a, classe par classe, les noms des enfants. Je sais que je n’ai pas le droit de le faire.» répond tout naturellement Robert Ménard à la question posée en toute fin d’émission par la journaliste Anne-Sophie Lapix, relayant une question posée par plusieurs internautes. Et Robert Ménard de s’enfoncer un peu plus en ajoutant : «Les prénoms disent les confessions. Dire l’inverse, c’est nier une évidence». (à écouter à 1’23).

Le parquet de Béziers a ouvert ce mardi une enquête préliminaire sur le fichage des élèves selon leur religion par le maire de la ville. Car les statistiques ethniques ne sont pas autorisées en France. C’est inscrit dans la Constitution : toute «distinction de race, de religion ou de croyance» entre citoyens est bannie. Un principe décliné dans la loi «informatique et libertés» du 6 janvier 1978, qui interdit la collecte et le traitement de «données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses» La loi prévoit seulement quelques dérogations, notamment pour les travaux de recherches étudiées au cas par cas par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).

Midi Libre rapporte que le maire n’a fait que confirmer des propos qu’il avait déjà tenus dans les pages du quotidien régional le 3 janvier dernier. Dans cet article, le maire de Béziers parle d’un changement de population dans sa ville, s’appuyant là aussi sur un pourcentage sorti de nulle part: «Dans le vieux Béziers, avec 80% de femmes voilées, tu ne vois que ça» affirme alors le maire.

 «J’ai essayé de savoir la vérité. J’ai fait le tour des écoles pour constater ce qu’il en est, s’est justifié Robert Ménard ce mardi matin sur BFMTV et RMC. Dans certaines écoles, plus de 80%, voire 100%, des enfants sont d’origine musulmane», affirme-t-il encore en prenant soin de préciser qu’il ne s’agirait pas d’un fichage des enfants : «Nous n’avons établi aucune liste, nous avons essayé de savoir ce qu’il en est dans les écoles. Les deux tiers des enfants qui fréquentent les écoles publiques en maternelle et en primaire sont des enfants issus de l’immigration. Je trouve que c’est trop.» Interrogé sur les raisons de cette pratique, Robert Ménard botte en touche en affirmant vouloir «aider les enfants» puis finit par admettre : «Oui, j’ai le droit de savoir combien il y a d’immigrés dans ma ville [parce que] oui, il y a trop d’immigration en France.» Car le maire de Béziers soutient la priorité nationale «Je préfère donner du travail à des Français qu’à des étrangers en France. Un certain nombre de prestations sociales doivent être réservées.»
 Si le fichage d’enfants est avéré, le maire de Béziers peut être sanctionné par la CNIL et être poursuivi en justice. Car le fait de constituer des fichiers faisant apparaître, directement ou indirectement, l’appartenance religieuse ou l’origine «raciale» vraie ou supposée de personne est interdit par la loi. Le profilage communautaire est passible d’une peine de cinq ans de prison et de 300 000 euros d’amende.




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