La situation décrite par monsieur Baudis
dans
les recommandations transmises mercredi 26 décembre à la garde des
Sceaux Christiane
Taubira est impensable en France, mais surtout invraisemblable
sous un gouvernement socialiste. Elle est pourtant réelle!...Notre
association l'a particulièrement expérimentée lorsque nous
accompagnions les jeunes migrants tunisiens entre juin et octobre 2011.
Et
il ne s'agit pas ici de verser dans un quelconque angélisme, ni
d'encourager on ne sait quel "appel d'air"
s'agissant des enfants. Mais d' appeler simplement les autorités
françaises en charge de ces questions au respect minimum des
conventions internationales relatives à la protection de l'enfance,
notamment l'obligation faîte à tout pays:
- d'héberger les demandeurs d'asile le temps de l'étude de leur dossier.
- de faire bénéficier à tout enfant demandeur d'asile, accompagné ou non, de l'assistance et de la protection de l’État où il se trouve (article 22 de la Convention internationale des Droits de l'enfant).
En
effet tout ce qui faisait jusqu'ici la différence entre le
traitement d'un enfant de rue dans un pays du tiers monde en crise
persistante, et celui réservé à un jeune en errance à Paris, Lyon, ou
Marseille, s'en trouve subitement effacé.
Le
"modèle" de référence en matière d'aide aux mineurs
étrangers deviendrait presque celui des pays en crise.
Il
y a donc de quoi s'en inquiéter sérieusement: pas seulement pour
les mineurs étrangers, mais aussi pour les jeunes français, qui
pourraient vivre des situations similaires à celles décrites par
monsieur Baudis, à la suite à des fugues et des crises d'adolescence par exemple.
Joël
Didier Engo
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