Affichage des articles dont le libellé est diversité. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est diversité. Afficher tous les articles
samedi 15 juin 2024
Les limites d'une dérive d'extrême droite dans un pays multi-ethnique régi par un cantonnement/confinement insidieux et raciste des minorités
À l'image de la célèbre équipe de France de Football (LES BLEUS) majoritairement composée de joueurs d'origine africaine et étrangère, la France est aujourd'hui un pays multi-ethnique dans lequel paradoxalement des segments identitaires de la population votent massivement en faveur d'une extrême droite ouvertement xénophobe et raciste...
Ce phénomène deviendra forcément de plus en plus incompatible voire inconciliable avec la nécessaire cohésion nationale, et pas seulement en matière de football.
Parce que ces jeunes ne sont pas dans la même servilité coloniale que leurs lointains aînés, et commenceront inévitablement à se poser des questions de conscience, notamment sur le sens moral, éthique, civique de leur "sacrifice" pour une patrie suprémaciste ethnique qui discrimine et rejette foncièrement nombre de leurs semblables.
Il s'agit ici d'un questionnement qui deviendra inévitable pour toutes ces générations françaises issues de la diversité notamment africaine, avec une tentation voire une tendance grandissante à privilégier les pays d'origine des parents et des grands parents.
D'une manière ou d'une autre, quoiqu'ils fassent pour la France, l’inconscient général finit - y compris en dépit de leur notoriété - par les renvoyer à leur couleur de peau et à leurs supposés pays d'origine.
C'est une mentalité hélas très ancrée dans la culture politique et médiatique de ce pays, et on ne saurait objectivement la réduire au Rassemblement national anciennement Front National. Autant en avertir suffisamment ces jeunes issus de l'immigration ou de couleur.
Car fondamentalement un pays qui ne vous accepte pas comme ses ressortissants à part entière ne sera jamais le vôtre. Formellement Oui, mais affectivement Non, quelque soit votre contribution à son rayonnement.
Il est en cela peut-être trop tard de les appeler au sursaut électoral, alors précisément que tout les a toujours tenu éloigner.
Joël Didier Engo, Association NOUS PAS BOUGER
http://www.nouspasbouger.org
lundi 24 mars 2014
Parti socialiste: un mépris annonciateur d'autres débâcles électorales?
François Hollande à
Clichy sous Bois lors d'une visite sur la politique de la ville le 31
juillet 2013. REUTERS/Jacques Brinon/Pool
Certains leaders du PS condescendants et
arrogants, voire méprisants...à l'égard des Hommes de couleur ne
comprendront vraisemblablement qu'après d'autres débâcles électorales...combien l'époque de la "diversité" docile et servile
semble aussi révolue dans la France de 2014.
Je n'ai ainsi pas voulu répondre à l'un des "héritiers" dans le onzième arrondissement de Paris, qui me faisait la remarque (déplacée) sur "le problème" que constituerait à ses yeux, mon "compagnonnage" avec les "verts"au premier tour des municipales ...
J'aurais aimé lui répondre: mais mon cher "camarade" annoncé maire du onzième, mon horizon à moi - précisément parce que je viens de loin - ne saurait se limiter aux petites joutes partisanes de "votre arrondissement"!
J'ai pris un plaisir amical et citoyen à faire cette campagne électorale auprès des verts du onzième arrondissement, je ne le regrette pas. Précisément parce qu'elle était désintéressée et débarrassée de tout cliché réducteur!
Je n'ai ainsi pas voulu répondre à l'un des "héritiers" dans le onzième arrondissement de Paris, qui me faisait la remarque (déplacée) sur "le problème" que constituerait à ses yeux, mon "compagnonnage" avec les "verts"au premier tour des municipales ...
J'aurais aimé lui répondre: mais mon cher "camarade" annoncé maire du onzième, mon horizon à moi - précisément parce que je viens de loin - ne saurait se limiter aux petites joutes partisanes de "votre arrondissement"!
J'ai pris un plaisir amical et citoyen à faire cette campagne électorale auprès des verts du onzième arrondissement, je ne le regrette pas. Précisément parce qu'elle était désintéressée et débarrassée de tout cliché réducteur!
Gardons espoir!
Chaque
fois qu'une personne issue de la diversité, et singulièrement une
femme, brise le vieux plafond de verre politique, c'est le pacte
républicain qui s'en trouve conforté, renforcé dans ses fondements
égalitaires et fraternels...
Que tous mes vœux de réussite
accompagnent Mme Mariam Cissé, nouvellement élue adjointe au maire d'une
ville emblématique de l'exclusion sociale à la Française: Clichy-sous-Bois!
Joël Didier Engo
Sur le même sujet: "Comment le PS a perdu le vote des électeurs issus de l'immigration", par Laurent Chalard, Docteur en géographie de l'Université Paris IV-Sorbonne
Sur le même sujet: "Comment le PS a perdu le vote des électeurs issus de l'immigration", par Laurent Chalard, Docteur en géographie de l'Université Paris IV-Sorbonne
lundi 18 novembre 2013
Les Bleus, juste un petit répit d'un (01) jour!
Monsieur Le Gallou, une des raisons pour lesquelles je suis attaché à cette équipe de France de Football tient précisément à sa "diversité".
Je ne perds pas espoir de la voir relever le défi de la qualification au mondial de 2014 mardi, parce qu'elle en a indéniablement le talent. Pour peu que tous les réac' qui mangent à son râtelier dans la presse, la télévision, et tant d'autres secteurs d'activités ...lui accordent un répit d'un (01) jour!
Tous les procès y compris les plus nauséabonds pourront évidemment reprendre après, et de plus belle.
Merci
Joël Didier Engo
mercredi 13 novembre 2013
Nous sommes tous des Christiane Taubira
Par
Nacira Guénif
Voilà
une femme qui par la force de ses convictions et de sa personnalité
s’est hissée à hauteur d’une république qu’elle conçoit
comme son horizon politique. Mue par une intégrité sans faille,
elle consacre depuis longtemps toute son énergie à rendre
accessible cet horizon à tous et toutes, sans distinction de sexe,
de race, d’origine ou de religion. Elle n’a pas attendu les
soubresauts identitaires de partisans d’une France qui veut
demeurer blanche et straight pour œuvrer au bien commun. Elle n’en
attendait sans doute pas tant de leur part: pourquoi tant de
haine?
Voilà
qu’une ministre est ravalée à la rhétorique la plus abjecte qui,
parcourant la surface de sa peau, entend l’avilir au plus profond
d’elle-même, en tant que femme et en tant que noire. Comme s’il
fallait étouffer en elle toute fierté d’être l’une et l’autre.
Pendant
que l’on se repassait de détails croustillants sur les slogans
bestialisant la garde des sceaux, dont, par décence, il faudrait
cesser de faire la publicité, le silence a régné au plus haut
niveau de l’État. Un silence indécemment long. Comme si dans les
esprits grinçait cette ritournelle selon laquelle elle l’aurait
bien cherché.
Que
le silence ait pu persister dans les Palais de la république ne
devrait pas nous étonner plus que cela et pour tout dire, ne
requiert déjà plus notre attention. Il est urgent de nous tourner
vers la seule question qui vaille: serons-nous capable de résister
au racisme qui prospère et de lutter pour qu’enfin sa matrice soit
démantelée et ses exploiteurs démasqués?
Voilà
des années de trop, que le balancier oscillant de la haine de soi à
la haine de l’autre fauche les maigres espoirs d’une France
réconciliée avec elle-même. Elle prenait des couleurs pour le
meilleur, croyait-on, puis le pire est redevenu notre seul horizon et
il vient de se refermer sur elle et sur nous.
Désormais,
il est trop confortable de se contenter d'accuser la droite extrême,
restée assise à l’assemblée, pour avoir bonne conscience et
croire s’être ainsi dédouané de toute forme de racisme. Ce sont
les mêmes qui hier jetaient de l’huile sur le feu en désignant
les coupables à la vindicte populaire et à l’audimat, par
viennoiserie interposée, et qui aujourd’hui appellent à rompre
avec les scélérats à leur droite toute, en persistant à ignorer
qu’ils ne font plus qu’un. Car leur union est déjà scellée par
ce déni partagé: la France est raciste par leur faute. Chaque jour,
ils misent un peu plus sur l’exacerbation des propos et des actes
de haine qui la mettent à genou.
Mais
la gauche n’est pas en reste. Elle n’est plus immunisée, à
supposer qu’elle l’ait jamais été. Qu’elle s’installe au
pouvoir, ou qu’elle veuille résister à cet exercice corrupteur,
elle s’est dissoute au contact corrosif de dissensions et divisions
qui laissent la voie libre au grand dérangement raciste. Jusqu’à
ses figures consensuelles qui n’ont pas hésité à exploiter le
filon de l’aversion contres les nouveaux français, trop basanés,
trop musulmans, dont il est temps de dénoncer le jeu dangereux.
Entendons-nous:
dire la France est raciste, n’est pas dire tous ses habitants le
sont. C’est dire que la xénophobie d’État est bien là,
installée dans ses quartiers, qu’ils soient rupins, protégés ou
relégués et qu’elle expose toute sa population au passage à
l’acte et à la parole racistes. La xénophobie expose à
l’ensauvagement. Que ce soit sous les ors de la république, dans
les centres ville préservés ou dans les ornières de périphéries
oubliées, le racisme bat son plein, et ce depuis longtemps. C’est
donc rappeler que cela ne date pas d’hier et qu’en vérité cela
n’a jamais cessé. Certains ont cru, qu’une fois révolues la
collaboration et la colonisation, leur pays était tiré d’affaire,
guéri d’un désir lancinant de supériorité. Alors qu’il
n’était qu’en rémission. Et encore, elle fut bien brève. Tant
dans ses tréfonds administratifs, à ses guichets, dans ses dossiers
en bas de piles inamovibles, dans ses évictions de postes privilèges
réservés, et à chacune de ses brimades, entre dévoilement,
expulsion, contrôle au faciès et fouille au corps, s’active un
racisme routinier, de basse intensité, sans panache, sans grade,
mais bien réel.
Il
atteint sans hésiter tout ce qui compte, et ils sont nombreux, de
métèques et de parias. Devenu disponible, comme une substance
psycho active dont on ne parvient plus à se défaire, objet de
transactions à découvert, le racisme peut avoir le visage de
chacun d’entre nous, sans exception. Mais, si pour certains, il
est insu, ayant infusé face au désastre, pour d’autres il est
devenu une vertu, l’ultime rempart d’un patriotisme désastreux.
Il
révèle les alliages les plus improbables. Comme les partisans d’un
antisexisme patriarcal, s’accommodant d’un racisme aveugle à
lui-même, passager clandestin d’un cortège convaincu de cheminer
glorieusement vers la liberté et l’égalité pour toutes. Ou ces
croisés d’une laïcité dévoyée, tardivement unie à un
féminisme intolérant et sélectif, qui marmonnent des formules
magiques censées faire fuir les ennemis de l’intérieur qu’ils
se sont inventés pour plus de vraisemblance.
Racisme
des puissants comme des faibles, l’ironie veut que nous soyons tous
égaux face à lui: il corrompt tous ceux qu’il atteint et les
avilit bien plus que les cibles qu’il se désigne. Même lorsqu’il
nous traverse, il ne nous laisse pas indemne, il se métabolise et
s’installe dans les replis de notre être. Ce racisme, dont les
effets délétères dissolvent les individus et désagrègent le bien
commun, est devenu notre double.
Partout
le rictus est sur le point de tordre les bouches et la haine prompte
à empoisonner les esprits. Il est temps de les regarder en face.
Faut-il
comprendre que répondre à l’abject n’est pas à l’ordre du
jour? Dans ce cas, comment ne pas voir dans le silence qui pèse sur
la France une complicité de fait?
Qui
sème le vent récolte la tempête. Qui ne dit mot consent. Ce sont
plus que des adages, des alertes qu’il importe désormais
d’entendre.
Et
qu’enfin, on comprenne que l’intégration n’est plus une
réponse, mais le sauf-conduit qui autorise, étalonne et absout
toutes les discriminations. Car tenus comptable d’une impossible
intégration, les mis en échec subissent la sanction légitimée du
racisme et des discriminations. La rhétorique de l’intégration
est le plus sûr vecteur de racialisation d’une France qui n’en
finit pas d’être hantée par ses spectres coloniaux et raciaux.
Ces vestiges survivent au cœur de la république: celles et ceux qui
la chérissent devront aller les en extirper.
Voilà
pourquoi le silence et l’inaction sont pires que tout, parce qu’ils
signent notre capitulation collective devant l’abject. Hormis
reconnaître l’étendu du désastre et conjurer la tentation d’une
reddition face au raciste pour en venir à bout, aucune autre
alternative n’est viable.
La
France ressemble déjà à ce qu’elle sera demain, sans retour et
sans regret. Il faudra bien qu’enfin ses habitants apprennent,
comme y invite la maturité démocratique, à réguler l’aversion
qui les étreint encore trop souvent à la vue et au contact d’une
altérité devenue intérieure à notre monde commun. L’État doit
être le garant du droit à exister avec ses singularités et ses
capacités afin d’en faire le multiplicateur des possibles. Il doit
mettre un terme à l’aggravation des tensions qui sapent des
existences devenues des rebus parce qu’elles sont marquées, à
leur corps défendant, du verdict du rejet.
Voilà
pourquoi nous sommes tous des Christiane Taubira. Nous, les arabes,
les noirs, les roms, les musulmans, les juifs, les migrants, les
minoritaires, les étrangers, les indigénisés, les femmes
subalternes, les queers, les expulsés, les expulsables, les
contrôlés, les contrôlables, les dé/voilées, les percutés au
plafond de verre, les exilés forcés, les évincés, les
double-peines, les sans droit de vote, les sans papiers, les sans
logis, les sans travail. Car elle est comme nous, notre égale, notre
semblable, entrée comme nous en résistance face au racisme et à
ses pratiquants. Tout ce qui l’atteint nous affecte, tout ce qui
lui est ôté nous ampute. Et vice-versa. Bienvenue au club à toutes
celles et ceux qui nous rejoindront! En attendant de manifester,
manifestons (nous) sur la toile!
Source:
Mediapart.fr
lundi 22 juillet 2013
France: de "ces gens", que faudra-t-il en faire?
La France, que ce pays a décidément maille à partir avec ses minorités dites visibles et descendants d'immigrés, généralement parqués dans des ghettos ethniques en périphérie de ses grandes villes!
Depuis des décennies, après tout de même différentes résidences à l'étranger (aux USA et en Australie notamment...), je retombe inlassablement et invariablement sur ce même bon vieux discours autoritaire et réactionnaire de la gauche comme de la droite dite de pouvoir (du moins lorsque l'une ou l'autre y est): "ces gens ne veulent pas s'intégrer à la République (sous-entendue à la France)... n'acceptent pas nos valeurs...enfreignent nos lois...refusent délibérément notre modèle de réussite sociale fondé sur l'égalité et le mérite, pour privilégier les petits trafics et les allocations en tous genres"...
Ce portrait-type, presque robot, des immigrés et de leurs descendants existe vraisemblablement en France.
Mais devrait-il à chaque embrasement populaire s'appliquer systématiquement et sans discernement à tous les noirs, les arabes, forcément tous des musulmans (fondamentalistes) et des habitants des quartiers dits difficiles ou sensibles?
Quand est-ce que la République, celle de la patrie dite des Droits de l'Homme - du moins de celles et ceux qui s'estiment les plus dignes de parler en son nom et de la représenter - entamera sa propre autocritique, se décidera à regarder enfin ce ségrégationnisme intrinsèquement français en face?
Au passage de "ces gens" que faudra-t-il en faire? Tous les jeter dans les prisons ou les mers de la république? les renvoyer "chez eux"? Ou continuer à les concentrer dans ces «bantoustans» français, d'où ils n'en sortiraient jamais ou uniquement sous bonne escorte policière; seraient soumis en permanence aux interdits républicains et aux contrôles d'identité au faciès, tous éminemment légaux?
Quel est l'être humain, normalement constitué, qui serait prêt à accepter sans rechigner une telle condition?
Joël Didier Engo
Fouilles, contrôles d’identité, amendes... : neuf choses à savoir
Sur le même sujet: "Trappes : l’embrasement, forcément", Libération.fr, 21 juillet 2013
http://www.liberation.fr/societe/2013/07/21/trappes-l-embrasement-forcement_919874
Reportage: "A Clichy, Hollande gonflé d’optimisme", Par ALICE GÉRAUD, Libération
mardi 5 février 2013
Le mariage homosexuel et ses revendications, comme un choc culturel!
Force est de constater avec regret dans ce débat
qui n'en a finalement pas été un (puisque la sentence législative
paraissait écrite et connue à l'avance), que curieusement à court
d'arguments, certains responsables de la majorité actuelle ont eu
recours à la culpabilisation systématique sur l'homophobie (qui
existe!), ou à des raccourcis les plus odieux d'un point de vue
historique (dixit "triangle jaune")...pour défendre la réforme sur le mariage homosexuel, pourtant approuvée par la majorité des français.
Peut-être pourront-ils s’abstenir de tout amalgame, de tout anathème, voire de tout procès d'intention pour la Procréation Médicale Assistée (PMA) et la Gestation Pour Autrui (GPA)?
Parce que certaines minorités d'origine étrangère sont en droit d'exprimer des réserves, mais aussi une opposition de principe à ces propositions récurrentes et pressantes (PMA et GPA)...qui ont l'art de venir réveiller les mauvais démons de l'esclavage, du colonialisme, du risque réel de marchandisation du corps des femmes, ou des adoptions clandestines et tarifées d'enfants d'Afrique, des Caraïbes, d'Asie ou d'Amérique latine par les couples (notamment de même sexe) venus d'occident.
Il s'agit là de craintes légitimes qui ne peuvent être balayées d'un revers de la main à l'Assemblée nationale française, et qui expriment en filigrane des inquiétudes devant la juxtaposition de différents modèles de familles: un père = une mère, une mère seule = un père absent ou inconnu; un père seul = une mère absente ou inconnue; deux pères officiels ou deux grands parents officiels = un père et/ou une mère absents ou inconnus; un père officiel + un père officiel = une mère absente ou inconnue; une mère officielle + une mère officielle = un père absent ou inconnu...et ainsi de suite.
Peut-être pourront-ils s’abstenir de tout amalgame, de tout anathème, voire de tout procès d'intention pour la Procréation Médicale Assistée (PMA) et la Gestation Pour Autrui (GPA)?
Parce que certaines minorités d'origine étrangère sont en droit d'exprimer des réserves, mais aussi une opposition de principe à ces propositions récurrentes et pressantes (PMA et GPA)...qui ont l'art de venir réveiller les mauvais démons de l'esclavage, du colonialisme, du risque réel de marchandisation du corps des femmes, ou des adoptions clandestines et tarifées d'enfants d'Afrique, des Caraïbes, d'Asie ou d'Amérique latine par les couples (notamment de même sexe) venus d'occident.
Il s'agit là de craintes légitimes qui ne peuvent être balayées d'un revers de la main à l'Assemblée nationale française, et qui expriment en filigrane des inquiétudes devant la juxtaposition de différents modèles de familles: un père = une mère, une mère seule = un père absent ou inconnu; un père seul = une mère absente ou inconnue; deux pères officiels ou deux grands parents officiels = un père et/ou une mère absents ou inconnus; un père officiel + un père officiel = une mère absente ou inconnue; une mère officielle + une mère officielle = un père absent ou inconnu...et ainsi de suite.
Il n'y a évidemment pas de modèle parfait en matière de famille.
Mais
il faut reconnaître que dans certaines sociétés, certains modèles
peuvent paraître aux antipodes les uns des autres, notamment dans les
cultures africaines, caraïbiennes, maghrébines ou asiatiques; où
l'enfant est d'abord le fruit d'une relation entre un homme et une
femme, auxquels vient se joindre la famille élargie (qui peut les
suppléer pendant les moments de carence ou de défaillance, mais sans
jamais donner ou laisser l'impression que les parents biologiques
n'existent pas ou n'ont jamais exister). C'est pourquoi, pour de
nombreuses minorités ethniques, y compris quand elles vivent de longue
date en France, certaines revendications avancées pendant les
discussions sur le projet de loi sur le "Mariage pour Tous"
agissent...presque comme un "choc culturel".
Peuvent-ils seulement l'exprimer sans être suspectés de communautarisme?
Peuvent-ils seulement l'exprimer sans être suspectés de communautarisme?
Libellés :
Christiane Taubira,
diversité,
étrangers,
France,
GPA,
mariage homosexuel,
mariage pour tous,
minorités,
MPA,
PS,
triangle jaune,
triangle noir,
ump
vendredi 9 novembre 2012
Un "OBAMA français", ce n'est pas demain la veille!!!
Quel pourrait bien être l'apport des classes préparatoires, des grandes écoles françaises, aujourd'hui des «emplois d'avenir » pour les minorités dites visibles en pleine mondialisation???
La classe politique française penserait-t-elle toujours, qu'au moment où les instances académiques françaises attirent de moins en moins les étudiants étrangers; que les grandes écoles françaises paraissent cruellement anachroniques à la globalisation....; l'unique dessein des minorités dites visibles de France ou de leurs enfants consisterait à intégrer «les classes préparatoires de mise à niveau » et les «internats d'excellence» sous Nicolas SARKOZY, «les emplois d'avenir» avec François HOLLANDE...; pour terminer par se heurter comme à l'accoutumée au "fameux plafond de verre"(1) à la fin de leur parcours d'excellence; celui-là même qui empêche nombre de femmes et d'hommes noirs, arabes maghrébins et asiatiques d'accéder aux responsabilités politiques et exécutives en France???
Le véritable conseil que l'on pourrait humainement prodiguer à tout jeune français d'origine étrangère aujourd'hui (quand il le peut bien-sûr), c'est qu'il commence tôt, pendant sa scolarité, à regarder du côté des instances académiques étrangères, notamment anglo-saxonnes. Parce que la probabilité reste cruellement forte qu'il y trouve plus facilement le salut professionnel et social.
Pour dire vrai, la France ne respecte ses minorités dites visibles que quand elles s'expatrient à l'étranger, quand elles "la quittent" et trouvent une place hors de ses frontières...
Et comble d'ironie, ce n'est qu'une fois au service de pays ou d'entreprises étrangères:
-
que l'élite de France semble se rappeler au bon souvenir de ces "filles et fils d'immigrés" qui s'expatrient à l'étranger;
-
qu'elle réalise combien elle a rejeté leurs parents et les a
stigmatisés, occultant sciemment au peuple de France les opportunités
d'ouverture et de compétitivité économiques générées par la diversité
culturelle.
Car, contrairement aux autres grandes démocraties occidentales, le mal trouve sa racine dans une vieille mentalité néo-coloniale et rétrograde en France. Il appartient donc à chaque français de le rejeter individuellement, et à la France de changer collectivement.
En effet la patrie des droits de l'Homme souffre d'un profond tropisme colonial qui l'amène à porter uniquement un regard compassionnel sur une problématique ô combien républicaine: l'absence criante de représentativité sociale, économique et politique des minorités dites visibles.
Le reste du monde n'attendra pas indéfiniment que la France veuille bien s'administrer une thérapie de choc contre ce racisme institutionnalisé. Les Français issus des minorités aussi...
Pour eux, un «OBAMA français", ce n'est pas demain la veille!!!
Joël Didier Engo
Note:
1) Le plafond de verre est une expression qui désigne le fait que, dans une structure hiérarchique, les niveaux supérieurs ne sont pas accessibles à certaines catégories de personnes.
vendredi 27 juillet 2012
France: la persistance du bon vieux tropisme colonial
Doit-on en être surpris?..."Fleur Pellerin, ministre car « belle femme issue de la diversité »
Une partie de l'auto-désignée "élite française", qui se considère de "souche"(droite et gauche confondues) en est encore réduite à ces vieux stéréotypes de l'empire colonial: un homme ou une femme, parce que "issu de la diversité", ne peut devoir sa promotion managériale ou ministérielle (fait encore rarissime en France) uniquement à sa couleur de peau ou à sa "beauté" (toute relative).
Et dire que ce sont les mêmes qui ne se privent jamais de donner des leçons d'égalité toute républicaine aux USA sur la question de la discrimination positive et des "quotas ethniques". Alors que dans les faits, la France accuse un retard au moins d'un demi-siècle sur les américains, en matière de promotion managériale et gouvernementale des minorités ethniques.
Chez nous dans notre «Douce France», prévaut encore une certaine division ethnique du travail, que personne au plus au haut niveau de l'État n'ose remettre en cause. Bien au contraire chacun la reproduit si bien à son échelle (de la Présidence de la République au Patronat), laissant finalement entendre aux observateurs non avisés que notre pays n'a jamais pu former dans ses universités et grandes écoles, des femmes et des hommes d'origine étrangère, capables de prétendre valablement aux cabinets et fonctions ministériels, ou à la direction des grandes entreprises françaises.
Dur dur d'en finir avec un tropisme colonial!
Lire également: "Pour Royal, Belkacem a réussi grâce à ses origines", Par lefigaro.fr le 27/07/2012
Décidément une certaine classe politique française (de gauche comme de droite) s'avère encore incapable de poser un regard strictement humain et républicain sur les français issus de la diversité; y compris lorsqu'elle "vante la réussite" de celles et ceux qui ont le privilège (républicain?) d'être ses "protégé(e)s".
C'est simplement pitoyable!
Une partie de l'auto-désignée "élite française", qui se considère de "souche"(droite et gauche confondues) en est encore réduite à ces vieux stéréotypes de l'empire colonial: un homme ou une femme, parce que "issu de la diversité", ne peut devoir sa promotion managériale ou ministérielle (fait encore rarissime en France) uniquement à sa couleur de peau ou à sa "beauté" (toute relative).
Et dire que ce sont les mêmes qui ne se privent jamais de donner des leçons d'égalité toute républicaine aux USA sur la question de la discrimination positive et des "quotas ethniques". Alors que dans les faits, la France accuse un retard au moins d'un demi-siècle sur les américains, en matière de promotion managériale et gouvernementale des minorités ethniques.
Chez nous dans notre «Douce France», prévaut encore une certaine division ethnique du travail, que personne au plus au haut niveau de l'État n'ose remettre en cause. Bien au contraire chacun la reproduit si bien à son échelle (de la Présidence de la République au Patronat), laissant finalement entendre aux observateurs non avisés que notre pays n'a jamais pu former dans ses universités et grandes écoles, des femmes et des hommes d'origine étrangère, capables de prétendre valablement aux cabinets et fonctions ministériels, ou à la direction des grandes entreprises françaises.
Dur dur d'en finir avec un tropisme colonial!
Lire également: "Pour Royal, Belkacem a réussi grâce à ses origines", Par lefigaro.fr le 27/07/2012
Décidément une certaine classe politique française (de gauche comme de droite) s'avère encore incapable de poser un regard strictement humain et républicain sur les français issus de la diversité; y compris lorsqu'elle "vante la réussite" de celles et ceux qui ont le privilège (républicain?) d'être ses "protégé(e)s".
C'est simplement pitoyable!
Par
Joel Didier Engo
vendredi 1 juin 2012
France: une culpabilisation communautaire forcément selective
La Promotion de la diversité dans les cabinets ministériels et les fonctions exécutives...Sujet tabou s'il en est, qui dérange toujours en France et singulièrement au Parti socialiste.
Ainsi donc en mai 2012, notre pays ne compterait pas encore suffisamment des femmes et des hommes issus de la diversité, bien formés (en dehors des cercles de l'ENA), compétents, capables d'articuler et de mettre en application le programme du Président nouvellement élu François HOLLANDE.
Qui oserait le croire dans le monde?
Pourra-t-on éternellement enfermer les principaux concernés dans une "culpabilisation communautaire"?
Sur le même sujet: SOS Racisme dénonce l'absence de "diversité" dans les cabinets ministériels
Inscription à :
Articles (Atom)